RDC : les bilans des gouvernements Badibanga et Tshibala sont décevants (société civile)

Les bilans des gouvernements Samy Badibanga et Bruno Tshibala sont décevants, particulièrement le volet social du peuple congolais, a indiqué jeudi 29 mars, la société civile forces vives de la RDC. Elle a fait ce bilan dans un document intitulé «Rapport synthèse des gouvernements Congolais Samy Badibanga et Bruno Tshibala sur le Social de la population pour l’année 2017.»

L’année 2017 est celle qui a atteint le niveau le plus bas de clochardisation des agents de la fonction publique avec une importante baisse de 40% du pouvoir d’achat, fait remarquer le rapport de la société civile, qui évalue les actions de deux gouvernements dans le secteur de la santé, l’éducation, l’emploi, l’accès à l’eau potable et à l’électricité ainsi que l’environnement.

Elle constate en effet que la gratuité de l’enseignement primaire dans les établissements publics n’est toujours pas effective. La qualité de l’enseignement ne cesse de baisser suite aux mauvaises conditions sociales et de travail des enseignants.

La grève des professionnels de santé aux mois de septembre et octobre 2017 avec leurs conséquences fait partie d’autant d’illustrations de failles relevées dans le secteur de la santé.

«La ville de Kinshasa comme d’autres villes, il n’y a pas de politique pour la gestion des déchets. Cet environnement malsain expose la population aux maladies telles que la malaria, la fièvre typhoïde, cholera et autres. Depuis le gouvernement de Samy Badibanga, les factures de Regideso et de la SNEL ont augmenté alors que ces entreprises de distribution d’eau et de la fourniture en électricité n’ont même pas amélioré leurs services», a dénoncé Me Carlos Mupili, président de la société civile forces vives.

Dans le secteur de l’environnement, la société civile forces vives recommande notamment aux gouverneurs et maires des villes d’organiser les Etats généraux sur l’environnement sain des populations congolaises «pour mettre au point des stratégies et méthodes de salubrité publique.»

Pour la société civile forces vives, après cette étape d’interpellation des autorités et de sensibilisation de la population sur ses droits, une autre phase de revendication est programmée en cas de non amélioration de la situation.

Elle demande au premier ministre, Bruno Tshibala de «s’appuyer sur une justice nationale forte et indépendante pour réprimer la corruption et les détournements des deniers publics.»

La société civile forces vives se donne ainsi mission d’accompagner le peuple congolais afin qu’il réclame ses droits socio-économiques comme c’est le cas avec les droits civils et politiques.

Lire aussi sur radiookapi.net: