Nord-Kivu : près de 2 500 personnes tuées en trois ans, selon la société civile

Près de deux mille cinq cents personnes ont été tuées lors des massacres perpétrés dans la province du Nord-Kivu, ont révélé les coordinations de la société civile, dans une lettre ouverte adressée au président Joseph Kabila, et parvenue mardi 1er mai à Radio Okapi.
 
« Dans cette nouvelle lettre, nous lui avons montré que le bilan des massacres a augmenté, alors qu’en mai 2016, nous étions à un chiffre de 1 116 personnes tuées. Aujourd’hui, le chiffre a augmenté jusqu’à 2 459, en avril 2018. Cela se reparti dans deux territoires : 1 465 personnes tuées en territoire de Beni et 994 personnes tuées en territoire de Lubero », a indiqué le vice-président de la société civile de Butembo, Edgard Mateso.
 
Les coordinations de la société civile demandent au chef de l'Etat d'assumer ses responsabilités de chef suprême des armées pour faire cesser ces massacres qui ont aussi occasionné des milliers de femmes violées.
 
«S’agissant des Kidnappings, nous lui avons montré qu’en territoire de Lubero, on parle de 874 personnes alors qu’en territoire de Beni on parle de 783. Les personnes continuent d’être violées. Les chiffres dont nous disposons sont élevés à 7 376 cas de viol des femmes et enfants », pendant la même période, a déploré Edgard Mateso.

Selon lui, plusieurs villages ont été complètement occupés par des groupes armés.
 
« Voilà pourquoi nous étions en train de nous poser la question de savoir pourquoi il y a un silence du président de la République », se demande Edgar Mateso.
 
La lettre ouverte adressée au président de la République Joseph Kabila porte la signature des dirigeants des coordinations de la société civile des villes de Beni et Butembo, ainsi que des territoires de Beni et Lubero.
 

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