Loi sur la répartition des sièges : « On a mis la charrue devant le bœuf », déplore le député Fabien Mutomb

Adopter et promulguer l’annexe de la loi électorale portant répartition des sièges revient à mettre la charrue devant le bœuf, a estimé mercredi 9 mai Fabien Mutomb, député de l’opposition. Selon lui, l’audit interne et externe du fichier électoral devait précéder la répartition des sièges.

« On a mis la charrue avant le bœuf. Nous l’avions dit à l’Assemblée nationale. Dans le processus, il y a deux étapes : l’audit interne et l’audit externe. Le toilettage interne a été élaboré par la CENI [Commission électorale nationale indépendante]. Nous sommes arrivés de 46 millions à 40 millions. Il reste l’audit externe qui sera fait par l’OIF [Organisation internationale de la Francophonie] et les experts locaux », rappelle Fabien Mutomb.

Si l’OIF et les experts locaux estiment que cette loi sur la répartition contient plusieurs doublons, le pouvoir devra « accepter de bon cœur qu’on approche une loi rectificative », prévient l’élu de Lubumbashi.

Analyse tronquée

Pour sa part, Jean-Chrysostome Vahamwiti, député national de la Majorité présidentielle (MP) affirme qu’on ne devrait nullement attendre l’audit du fichier électoral pour promulguer la loi sur la répartition des sièges.

Le secrétaire général adjoint du MSR fustige la mauvaise foi de l’opposition, qui selon lui, veut tromper le peuple congolais.

« On ne peut pas attendre l’audit parce que ce sont les mêmes personnes-la même opposition qui trompe l’opinion-qui surveillent la CENI pour voir si le calendrier est respecté, et c’est la même opposition qui veut qu’on arrête le chrono », argumente Chrysostome Vahamwiti.

Selon lui, même dans une entreprise, on n’attend pas l’audit pour faire le bilan. Concernant des doutes émis par l’opposition sur les provinces qui auraient plus d’enrôlés que d’autres, Chrysostome Vahamwiti explique :

« La première question à se poser est celle de savoir quelles sont les provinces de la MP et quelles sont les provinces de l’opposition. C’est une question très difficile à répondre. Je suppose que le Kasaï-Oriental est une province de l’opposition. Mais je sais que le gouverneur est de la MP. Un raisonnement par absurde, me montre que le Kasaï-Oriental, Lomami et Sankuru ont connu une progression de 33% en termes d’électeurs enrôlés. »

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