Général Awalé Abdounasir : «Notre devoir est de continuer de porter le drapeau des Nations unies le plus loin possible»

Le monde célèbre mardi 29 mai la journée des Casques bleus. Radio Okapi en parle avec le général Awalé Abdounasir, commandant de la composante de la Police des Nations unies (UNPOL) à La Mission des Nations unies en RDC (MONUSCO). Il salue la mémoire des Casques bleus qui ont versé de leur sang pour la RDC et évoque le partenariat entre UNPOL et la Police nationale congolaise. Entretien.

Radio Okapi : Général Awalé, vous commandez au sein de la MONUSCO, la Police des Nations unies (UNPOL). Quel est l’objectif de cette journée des Casques bleus que le monde célèbre le 29 mai de chaque année ?

Général Awalé : C’est l’occasion de tous les Casques bleus qui sont dans les missions de maintien de la paix de célébrer cette journée. Elle est particulièrement dédiée aux sacrifices. Les gens ont quitté leurs pays pour participer à cet effort de la communauté internationale pour aider les pays à retrouver la paix. C’est ce sacrifice qui est célébrée en cette journée.

Cette année, l’événement est placé sous le thème : « 70 ans de service et de sacrifice. Quel est le sens que vous donnez à cette thématique.

Nous célébrons les pertes en vies humaines. Tous les collègues qui ont perdu la vie, qui ont été blessés, qui ont souffert de l’intégrité physique pour promouvoir la paix dans le monde. C’est quelque chose que ce sacrifice ne soit pas oublié. 70 ans de service et de sacrifice, pour dire que tous les sacrifices qui ont été consentis par les pays contributeurs et les Casques bleus eux-mêmes, dans le cadre de l’exercice de leurs missions.

Comment vous interprétez ce sens de sacrifice dans le contexte de la RDC ?

Il n’y a pas longtemps, on a perdu beaucoup des Casques bleus à Beni [au Nord-Kivu]. C’est le sacrifice des Casques bleus et nous ne devons pas l’oublier. Ils ont quitté leurs pays, pour aider un pays frère, ils sont tombés en RDC, c’est notre devoir de célébrer leurs mémoires pour que leurs sacrifices ne soient pas vains.

Au sein de la MONUSCO, quel rôle joue concrètement la Police des Nations unies ?

La composante Police des Nations unies est intégrée au sein de la MONUSCO et nous n’avons pas un mandat particulier. Mais la Police de la MONUSCO travaille sur des thématiques particulières : protection des civils, renforcement des capacités, réforme de la police et les questions des crime organisé. C’est un éventail d’activités sur lesquelles nous travaillons. En deux ans, nous avons redressé la barre pour un meilleur résultat par rapport aux années passées.

Un mot sur le partenariat entre l’UNPOL et la Police nationale de la congolaise (PNC)?

Nous avons convenu de travailler étroitement avec eux. Nous avons des stratégies conjointes que ce soit la question de protection des civils en milieu urbain ou des renforcements des capacités. Ces stratégies ont produit des effets aujourd’hui et nous avons des meilleurs résultats quant à la criminalité. Nous avons aussi investi dans la formation, bien entendu nos capacités sont très limitées mais nous nous sommes investis à faire le maximum en fonction de ces capacités là et les résultats sont probants. On a des bilans qui sont très positifs.

Dans quel domaine auriez-vous aimé voir ce partenariat entre l’UNPOL et la PNC être renforcé ?

L’idéal de tous les Casques bleus et des partenaires qui travaillent avec la PNC est de voir un jour la réforme de la PNC mise en œuvre à 100%. C’est quelque chose qui est la clé pour la PNC et l’Etat de droit.

Vous avez un message particulier aux éléments de la Police nationale congolaise ?

C’est les féliciter. Ils font preuve de beaucoup d’efforts. Je leur demande de continuer avec ces efforts. Leur mandat est de protéger les personnes et leurs biens : c’est la chose la plus importante. C’est la clé de leurs missions et nous les encourageons à respecter cela.

C’est la fête des Casques bleus. Est-ce que vous avez un message pour eux ?

C’est l’occasion de se rappeler des gens qui ont laisser leurs vies pour que le Congo retrouve la paix. C’est notre devoir aussi de continuer de porter le drapeau des Nations unies le plus loin possible en mémoire des sacrifices mais également en l’honneur des Nations unies qui pour nous tous est de servir la cause très noble.

Propos recueillis par Honoré Misenga Kalala.

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