Les coordonnateurs nationaux de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) réfléchissent depuis vendredi 1er juin sur les stratégies nécessaires pour redynamiser l’action de la CIRGL. Les représentants de 12 pays de la sous-région vont tenter d’identifier les problèmes qui fragilisent cette organisation sous-régionale et proposer des pistes de solution.
Au cours de cette rencontre, le coordonnateur de la RDC, Kakese Vinalu Aimé, a fustigé les faiblesses de la CIRGL. Il indique que les populations des pays de la sous-région commencent même à se poser des questions sur le bienfondé de cette organisation :
«Les voix s’élèvent de plus en plus pour parler de l’inutilité de la CIRGL au motif que les conflits armés persistent. Que l’exploitation illégale de ressources naturelles bat toujours le plein. Que l’absence de la coopération réelle et sincère entre les Etats est toujours de mise. Que l’usage de langue de bois et de manque de sincérité est monnaie courante au sein de la CIRGL, etc… »
Abondant dans le même sens, le vice-ministre congolais des Affaires étrangères, Agé Matembo Toto, a affirmé que le bilan de la première décennie de la CIRGL avait été marqué par « des hauts et des bas qui ont rendu difficile son action. » Qu’à cela ne tienne, il a demandé aux conférenciers de saisir cette opportunité pour apporter des solutions en vue de la redynamisation de la CIRGL :
« Avec méthode et doigté, vous êtes appelés plus que jamais à saisir cette opportunité pour mener, sans complaisance, une analyse approfondie sur les causes véritables de l’affaiblissement de la CIRGL en proposant des pistes appropriées, réalistes et efficaces pour la redynamisation de son action. »
Cette réunion durera 3 jours et les recommandations, qui vont en sortir permettront au secrétariat de la conférence de donner un nouvel élan aux activités de cette organisation.