Forum des As : « Cas katumbi : 45 parlementaires saisissent le raïs »

La lettre qu’un groupe de 45 parlementaires a adressée au président Joseph Kabila pour l’interpeller sur le cas de l’opposant Moïse Katumbi fait les gros titres de la presse kinoise de ce mardi 26 juin.
 
Forum des As qui a lu la lettre parle d’un fait suffisamment rare. Dans cette correspondance, les 45 parlementaires ont rappelé au président Kabila que « depuis l’époque coloniale, les violences qui ont jalonné l’histoire de la RDC ont eu pour cause principale les injustices et les exclusions », rapporte le quotidien. Et pour ces députés et sénateurs en effet, la série d’affaires judiciaires dont le Gouverneur honoraire du Katanga est victime relève clairement de l’acharnement et vise à l’exclure du processus électoral en cours, relève le confrère.
 
Les 45 parlementaires ont rappelé au chef de l’Etat congolais que l’accord de la Saint Sylvestre qui légitime l’actuel gouvernement stipulait expressis verbis la « tenue d’élections inclusives dans un climat apaisé ».
 
Ce qui passe, selon ces parlementaires, par la mise en application des mesures de décrispation dont la levée d’entraves à la liberté en faveur des cas emblématiques dont Moïse Katumbi, plaident-ils selon le quotidien.
 
Par cette correspondance, ces députés et sénateurs pensent influencer positivement, à leur manière, le processus électoral, analyse Le Potentiel, expliquant que pour ces parlementaires en effet, le chef de l’état congolais détient la clé pour des élections apaisées.

Aussi, sollicitent-ils son implication pour faire sauter tous les verrous artificiels qui plombent le processus électoral dont l’exclusion de certains acteurs politiques comme Moïse Katumbi du processus électoral, souligne le confrère.
 
Alors qu’un groupe de parlementaires plaide pour la levée des entraves qui pèsent sur sa personne, l’opposant en exil Moïse Katumbi a annoncé lundi qu’il rentrera en RDC entre fin juillet et début août prochains pour déposer sa candidature à l’élection présidentielle, rapporte Actualité. Cd.

Le media en ligne rappelle pourtant que l’opposant est déjà sous le coup d’une condamnation à trois ans de prison pour stellionat et a été inculpé d’atteinte à la sûreté de l’Etat pour un recrutement présumé de mercenaires.
 
Menacé d’arrestation à son retour d’exil, l’opposant a pourtant assuré à ses partisans lors d’un échange avec ses followers sur twitter qu’il sera à Kinshasa entre le 24/07 et le 08/08 pour s’enrôler, déposer sa Candidature à la présidentielle et battre campagne, fait remarquer le site d’infos.  
 
L’Avenir revient sur le démarrage des opérations d’enregistrement des candidatures pour les élections provinciales en signalant que l’UDPS jette l’éponge.
 
A en croire le quotidien, l’UDPS n’est plus prête à aller aux élections, mieux à déposer ses candidatures dans les 171 bureaux ouverts sur l’étendue du territoire national.
 
Le parti de l’opposition évoque certaines conditionnalités parmi lesquelles le remplacement immédiat de son délégué à la CENI, la mise à l’écart de la machine à vote et le nettoyage du fichier électoral pour y extirper les électeurs fictifs, relève le confrère qui estime que tous ces préalables cachent en réalité la peur de l’UDPS d’aller aux élections par manque de discours politiques et l’impréparation.
 
A ceux qui en douterait, le journal demande : « pourquoi, maintenant que la CENI se dit prête pour organiser les élections, subitement l’opposition qui a toujours accusé le pouvoir en place de s’accrocher au pouvoir, ne voudrait plus concourir à ce grand rendez-vous de l’histoire ? ».

Capsud.net semble répondre à cette question en rapportant que pour l’UDPS, l’attitude du président de la CENI Corneille Nangaa annonce déjà un chaos électoral en gestation. Le parti de l’opposition relève notamment l’entêtement de Corneille Nangaa à vouloir imposer à tout prix la machine à voter alors que ni la loi électorale, ni le calendrier de la CENI n’en font mention.
 De l’avis de l’UDPS, poursuit le media en ligne, l’usage de la machine à voter conduira sûrement à des contestations des résultats, qui va ensuite engendrer une instabilité qui affectera les pays voisins de la RDC.  
 
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