Le Phare : « Crise congolaise : des Congolais des USA pour une transition Monsengwo-Mukwege »


 
Revue de presse du jeudi 5 juillet 2018
 
Le processus électoral captive l’attention des journaux parus jeudi 5 juillet 2018 à Kinshasa
 
La diaspora congolaise résidant aux Etats-Unis d’Amérique s’est réunie le vendredi 28 juin 2018 à Washington pour débattre de la crise multiforme qui secoue la RDC, informe Le Phare. Elle a retenu, comme « facteur majeur du chaos qui se profilerait à l’horizon, la non-tenue des élections conformément au délai constitutionnel, c’est-à-dire avant le 19 décembre 2016, date d’expiration du second et dernier mandat de l’actuel Chef de l’Etat ». Les participants ont dénoncé le manque de volonté politique du pouvoir en place et de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), de conduire le peuple congolais aux urnes, en dépit de la fixation de la date du 23 décembre 2018 pour les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales, selon le journal. Ils ont souscrit à une « transition sans Kabila » pour la gestion du pays jusqu’à l’organisation d’élections réellement libres, démocratiques et transparentes.
 
« S’agissant précisément de cette période transitoire, elle a jeté son dévolu sur le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, Archevêque de Kinshasa, pour la fonction d’ « Administrateur », et le Dr Denis Mukwege, le célèbre médecin « réparateur des femmes » et responsable de l’Hôpital de Panzi, au Sud-Kivu », poursuit le quotidien.
 
De son côté, Le Potentiel livre la raison de la faible affluence des candidatures aux provinciales : « Majorité et Opposition s’épient » À trois jours de la date de clôture de réception des candidatures aux législatives provinciales, on enregistre une faible affluence aux bureaux de réception et traitement des candidatures (BRTC) ouverts par la CENI, indique le journal. « Dans la majorité au pouvoir, tout comme dans l’Opposition, personne ne semble s’empresser. L’on s’épie, chacun s’attendant à ce que l’autre fasse le premier pas. Pendant ce temps, la CENI annonce que la date du 8 juillet, prévue pour la fermeture de BRTC sur toute l’étendue de la République, n’est pas négociable. »
 
L’Avenir s’interroge : « Présidentielles 2018, Muzito, ambitions démesurées ? » L’homme a lancé sa campagne avant tout le monde, se servant de ses relations avec les médias occidentaux pour s’attaquer tous azimuts au président Joseph Kabila, soutient le quotidien.
 
Toujours au chapitre des élections, La Prospérité s’exclame encore à la Une : « chocs, contrechocs et électrochocs ! ». A l’artillerie de Kabila, à la faveur des multiples signatures de la Charte du FCC, Katumbi oppose la publication de la composition de son cabinet et prévient qu’il irait aux élections, alors qu’il sait d’avance que la justice congolaise l’attend au tournant, écrit le journal.
 
Pendant ce temps, Bemba, Noël Tshiani, Yves Mpunga et autres Félix Tshisekedi, Fayulu… fourbissent leurs armes. D’où, la nécessité d’un processus équitable, crédible, transparent, apaisé, juste et véritablement libre, conclut le quotidien.
 
FCC « Ensemble seulement pour la présidentielle? », s’interroge l’éditorialiste de Forum des As. Le Front commun pour le Congo (FCC) n’en finit pas d’enregistrer les adhésions. Les sociétaires de la méga plateforme électorale, inspirée et pilotée par le Raïs, viennent de toutes les loges, note le quotidien. Leur objectif est de se battre en vue de faire gagner le candidat président de la République que ce regroupement va présenter. Ambition tout à fait légitime, estime le journal.
 
« Mais, cette dynamique unitaire semble s’arrêter à la seule présidentielle. Car, aux élections provinciales comme aux législatives ce sera le "chacun pour soi". Avec le risque d’assister à une guerre fratricide. D’autant que pour ces autres scrutins chaque parti ou regroupement sera libre de présenter des candidats où bon lui semble », fait remarquer le tabloïd.