Forum des As : « Kabila s’adresse à la Nation ce jeudi 19 »

Revue de presse du mardi 17 juillet 2018.
 
La presse congolaise parue mardi 17 juillet se penche principalement sur la session extraordinaire du Parlement. A l’assemblée nationale, les députés examinent la loi sur les anciens chefs d’Etat. Un autre sujet qui intéresse les médias, c’est la poursuite de la tripartite CNSA-CENI-Gouvernement.

La session extraordinaire du Parlement se clôture vendredi 20 juillet prochain. La veille, le président Joseph Kabila devra parler aux Congolais à travers les deux chambres réunies en congrès, annonce Forum des As.

Selon le journal, la particularité de son discours tient au contexte politique congolais immédiat. Un environnement essentiellement caractérisé par plusieurs questions demeurées sans réponses, sur l’avenir politique du Président Joseph Kabila. Parmi ces questions, il y a entre autres la polémique autour de son éventuelle candidature à la présidentielle prévue le 23 décembre prochain. « Joseph Kabila sera-t-il candidat à sa propre succession ? » Si non, quel est son dauphin ? s’interroge le quotidien. Voilà un questionnement qui résume les préoccupations des Congolais, affirme le journal.
 
Dépêche.cd indique que l’annonce du discours du chef de l’Etat a été faite pendant que les députés débattaient de la loi sur le statut des anciens chefs d’Etat.

D’où l’appel du président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, de traiter urgemment et avec célérité les matières alignées pour la session puisqu’il faut tout boucler à temps. Ce média en ligne note aussi que le speech du président de la République devant le Congrès, prévu à l’aube du dépôt des candidatures à la présidentielle 2018 de fin juillet à début août, est très attendu par l’opinion tant nationale qu’internationale.
 
Capsud.cd reste dans les encablures de l’Assemblée nationale et regrette le « rétropédalage » de la chambre basse dans l’examen de la loi sur le statut des anciens chefs d’Etat.

En effet, ce site déplore que la même loi votée au Sénat [sans qu’elle ne soit étendue aux corps constitués] soit « (re)étendue aux corps constitués du gouvernement par la commission Politique, administrative et juridique (PAJ) de l’Assemblée nationale ».

Suivant cette nouvelle proposition, explique ce site internet d’informations, les avantages accordés aux anciens présidents pourraient être étendus aussi aux anciens Premiers ministres, aux anciens présidents de deux chambres du Parlement, des anciens chefs d’État-major et des anciens présidents des institutions d’appui à la démocratie.
 
L’Avenir tempère ces craintes. Selon le quotidien, le président Aubin Minaku a plutôt « recadré les députés nationaux par rapport à l’éthique ». Il y a certains qui estimaient que les avantages à accorder au chef de l’Etat élu devraient aussi s’étendre aux chefs de corps, aux députés, etc. Pour Minaku, tel n’est pas l’esprit de la loi, soutient le tabloïd.
 
Le Potentiel, plus tranchant sur le sujet, fait remarquer qu’Aubin Minaku n’est pas parvenu à imposer les avantages prévus aux anciens chefs d’Etat élus à tous les corps constitués. Et ce, malgré la supériorité numérique de la Majorité présidentielle à l’Assemblée nationale.

La tendance de la majorité de députés nationaux est de faire triompher la version adoptée au Sénat, limitant la loi aux seuls anciens présidents élus. Difficile donc pour Aubin Minaku de convaincre ses collègues quant à l’extension des privilèges rattachés à cette loi à tous les caciques de la majorité au pouvoir, poursuit le journal.
 
Face à ces divergences des vues, l’Assemblée nationale a suspendu le débat sur l’examen et adoption de la proposition de loi portant statut des anciens présidents de la République élus. Le débat se poursuit ce mardi 17 juillet, annonce La Prospérité.
 
Tripartite : point sur la décrispation politique
 
Un autre sujet qui a captivé la presse congolaise est relatif à la poursuite de la tripartite CENI-CNSA-Gouvernement. Dans son discours à cette réunion d’évaluation du processus électoral en RDC, le ministre de la Justice, Alexix Thambwe Mwamba affirme que Diomi, Diongo ou encore Muyambo, ne peuvent pas être libérés, rapporte 7sur7.cd
 
« On veut que je libère Diomi, Diongo, Muyambo. Je voudrais vous signaler ici que ce que vous considérez comme cas emblématiques, ne peuvent pas trouver une solution au niveau du ministère de la Justice. Ces individus ne sont pas libérables. Faites voter une loi d’amnistie pour Diomi, pour Muyambo et pour Franck Diongo, en disant qu’ils peuvent être libérés. Et le jour où cette loi est promulguée, dans l’heure qui suivra la promulgation ils sortent », a fait savoir le ministre de la Justice, que cite ce média en ligne.

Pour lui, le processus de décrispation avance, renchérit Actualité.cd.
 
« J’ai libéré 4 109 personnes. Les conditions pour Muyambo, Diomi et autres ne sont pas remplies. On a libéré tous les prisonniers, il n’y a pas de prisonniers politiques. Muyambo, Diomi et autres ne sont pas de prisonniers politiques, ce sont de crimes des droits communs (…), a dit a dit Alexis Thambwe Mwamba.