Jean-Pierre Bemba : « Si nous voulons le changement dans ce pays, nous devons passer par l’unité de l’opposition »


 
« Les dix années que j’ai passées à la CPI m’ont fait réfléchir et m’ont permis de garder le contact avec mon parti. Je souhaite l’unité de l’opposition sur la candidature à l’élection présidentielle. Si nous voulons le changement dans ce pays, si nous voulons un nouveau régime dans ce pays, nous devons passer une unité, un seul candidat au niveau de l’opposition. Je milite pour qu’on ait un seul candidat pour l’opposition », a déclaré Jean-Pierre Bemba ce mardi 24 juillet au cours d’une conférence de presse qu’il a animée à Bruxelles (Belgique).
 
Le président du MLC se dit même prêt à soutenir un candidat commun de l’opposition autre que lui.
 
« Bien sûr si ce n’est pas moi, je soutiendrai le candidat qui sera désigné par l’opposition. Je compte rentrer au pays pour rencontrer les autres leaders de l’opposition. Nous n’avons pas le droit, pour ce pays et pour ce peuple, de nous diviser. Va-t-on aller en ordre dispersé en vue de perdre ? Je lutte pour une candidature unique de l’opposition. Celui qui sera le mieux à même de défendre les couleurs de l’opposition, nous allons le soutenir », assure Jean-Pierre Bemba.
 
Conditions de sécurité
 
Le sénateur Jean-Pierre Bemba qui annonce son retour au pays le 1er août appelle ses partisans à faire en sorte qu’il n’y ait pas de violence.
 
« J’ai prévenu les autorités et les Nations unies de mon arrivée. J’espère que les choses vont aller dans le sens de l’apaisement.  Mon esprit est tourné vers l’avenir de ce pays et l’envie de revoir les miens », note M. Bemba.
 
Il affirme avoir tiré plusieurs leçons de son séjour en prison :
 
« Evidemment que j'ai changé, j'ai 10 ans de plus, j'ai 10 ans d'une expérience différente. Mon retour au pays est sans idée de rancune ou de vengeance. Je suis tourné vers l'avenir, je ne regarde plus vers le passé. Dix ans ça change un homme. Ça vous permet de réfléchir sur vous-mêmes. Je ne suis plus le même Jean-Pierre Bemba d’il y a dix ans ».

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