Lomami : dysfonctionnement des juridictions à la suite de la carence des magistrats


La province de la Lomami fait face à un problème de fonctionnement des juridictions depuis sa création, il y a environ trois ans. La plupart des tribunaux de paix, bien que déjà installés, ne sont pas opérationnels, à cause du nombre insuffisant de juges ou du manque d’infrastructures, a déploré mardi 24 juillet le président de l’ONG ‘’Action chrétienne pour l’abolition de la torture’’ (ACAT)/Lomami, Solotshi Malangu.

« Sur six tribunaux, qui doivent fonctionner présentement dans la province de la Lomami – hormis la cour d’appel où on vient d’affecter les magistrats, il y a seulement deux qui fonctionnent », a indiqué Me Solotshi Malangu.

Par exemple, le tribunal de grande instance de Kabinda fonctionne avec beaucoup de difficultés, parce qu’il ne compte que deux magistrats. Quand l’un est malade, selon la même source, la juridiction est paralysée.

Les tribunaux de paix de Kabinda, de Lubao, de Kamiji ne sont pas opérationnels ; pourtant leurs juges ont été déjà installés. « Ce qui signifie que les affaires de leurs compétences ne sont jamais jugées. Et ceux qui sont détenues préventivement dans ce cadre-là continuent de croupir en prisons, attendant je ne sais quand la pouvoir affectera là-bas », a poursuivi Me Solotshi Malangu.
Le tribunal de paix de Ngandajika n’a pas non plus un nombre suffisant de magistrats.

L’ACAT demande au gouvernement congolais de se pencher sur cette situation, qui affecte les droits de l’homme dans la Lomami. « C’est compliqué, parce que la justice est un droit très important pour tout le monde ! », a déploré Solotshi Malangu.
 

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