Cinq personnes ont été tuées par balles mardi 24 juillet et plusieurs maisons incendiées au village de Nambindu, groupement de Kabindula, en territoire d’Uvira au cours d’une attaque attribuée aux miliciens Twigwaneho Banyamulenge sur le village des déplacés Bafuliiru et Banyindu. D’après le chef de groupement de Bijombo, Tete Amisi, la situation reste très inquiétante dans cette région où l’armée régulière « n’aurait toujours reçu le mot d’ordre pour intervenir et protéger la population civile ».
D’après des sources locales, les présumés miliciens du groupe Twigwaneho ont réussi à contourner un campement des FARDC basé à Ruhuha avant d’attaquer par surprise le village Nambindu. L’incident s’est passé mardi vers 18heures locales.
Il s’en est suivi une débandade des résidents et des déplacés. Près de cinquante ménages des déplacés étaient enregistrés dans ce village, selon une ONG locale.
Les agresseurs se sont retranchés, abandonnant presque tous le village en feu. Ils ont emporté des vaches, des chèvres et des moutons, avant de prendre la direction de Mitamba, dans les hauts plateaux.
Le chef de groupement de Bijombo, contacté par Radio Okapi, ajoute que des miliciens Bafuliiru du groupe Bishambuke, venus de Munanira, ont riposté 2 heures plus tard ; mais en vain.
Selon la même source, lundi dernier, ces miliciens Bafuliiru-Banyindu avaient aussi attaqué le village de Kanono hébergeant les membres de la communauté Banyamulenge. Des vaches et des chèvres avaient été aussi emportées.
Tete Amisi se dit très inquiet de ce regain d’insécurité, alors que l’installation d’une base temporaire de la MONUSCO à Bijombo-Centre, la semaine dernière, avait commencé à rassurer les déplacés. Depuis mardi, cette base temporaire des casques bleus pakistanais s’est déplacé de Bijombo-Centre au village Mbundamo.
