Forum des As : « En vue des élections apaisées. L’appel de l’ECC à Corneille Nangaa »

Revue de presse du lundi 20 août 2018.

L’Eglise du Christ au Congo (ECC) a célébré samedi dernier ses 140 ans d’existence sur le sol congolais. Lors du culte d’action de grâce célébré au stade Tata Raphaël, le pasteur André Bokundoa s’est dit préoccupéconcernant le processus électoral par certaines questions qui fâchent, en l’occurrence : la machine à voter, le fichier électoral, la logistique et le financement des élections, indique Forum des AS.

A la classe politique, le prélat protestant a appelé à l’unité pour un processus électoral apaisé. Il a aussi recommandé aux acteurs politiques de privilégier le dialogue et la compréhension mutuelle comme voie de sortie de toute crise, ajoute le quotidien.

Dans sa prédication, le pasteur Bokundoa a aussi salué le fait que Joseph Kabila n’ait pas brigué pas un autre mandat, renchérit Actualité.cd

L’ECC est parmi les plus grands regroupements ecclésiastiques du Congo. Elle rassemble plus de 60 communautés protestantes et évangéliques. On retrouve en son sein les églises luthériennes, réformées anglicanes, mennonites, méthodiste, baptistes et pentecôtistes, précise le média en ligne.

Pendant ce temps, La Prospérité fait savoir que la locomotive de la CENI roule à vive allure vers la gare du 23 décembre, en amorçant le dernier virage. Déjà cette semaine, l’effervescence sera au rendez-vous sur l’agora politique avec la publication par la Commission Electorale Nationale indépendante, des listes provisoires à la députation provinciale, nationale et à la présidentielle.

Certains partis, plateformes et regroupements politiques auront simplement de quoi se noyer dans leurs larmes regardant les 100 000USD gratifiés à la CENI, d’autres candidats [à tous les niveaux] seront frappés par la rigueur de la loi électorale comme « avoir résidé au pays au moins pendant les deux dernières années avant la tenue des élections et ne pas être condamné par un jugement irrévocable pourviol, exploitation illégale de ressources naturelles, corruption, détournements des deniers publics, assassinat, tortures, banqueroute,…». A cette allure, les résultats issus des élections risquent d’être contestées, tant l’Eglise catholique et une frange de l’opposition continuent à exiger l’application des mesures de décrispation, analyse le quotidien.

7sur7.cd rebondit sur la question de la décrispation politique et fait parler Jean-Claude Vuemba. L’élu de Kasangulu dénonce « le plan diabolique ourdi par le pouvoir pour bloquer Katumbi ». Pour lui, il n’est pas question d’aller aux élections s’il n’y a pas « d’inclusivité ». Le retour de Katumbi est obligatoire mais surtout très nécessaire pour la désignation du candidat commun de l’opposition, estime ce député.

Au sujet de Moïse Katumbi, sous le coup d’un mandat international,Cas-info.ca se rappelle d’un dicton luba, une des langues nationales de la RDC qui dit : « certaine chair humaine se mange difficilement. »

Le média en ligne fait un parallélisme du scénario Katumbi à celui de l’ancien opposant ivoirien et actuel président de la République, Alassane Ouattara. Écarté en 2000 par la Cour suprême ivoirienne alors proche du Président Laurent Gbagbo, pour « nationalité douteuse », le candidat du Rassemblement des Républicains (RDR), fortement soutenu par la Communauté internationale, avait fini par obtenir l’autorisation de déposer sa candidature en 2005.

Un dénouement rendu possible par le médiateur de l’Union africaine, un certain Thabo Mbeki. Douze ans plus tard, l’ancien président sud-africain, désigné envoyé de la SADC à Kinshasa va-t-il rééditer le même retournement de situation et repêcher la candidature Katumbi ? s’interroge Cas-info.ca qui pense que le cas Katumbi est « un délicat exercice de disqualification d’un candidat ».

Dans un autre chapitre, Dépêche.cd renseigne que Joseph Kabila Kabange a rendu hommage à l’ancien secrétaire général des nations unies, Kofi Annan, décédé samedi 18 août. « C’est un diplomate de haut niveau qui a fait honneur à l’Afrique et dont la performance dans l’accomplissement de ses hautes charges a été saluée par le monde entier », a déclaré le chef de l’Etat congolais.