Forum des As : «Electeurs radiés et personnes sans empreintes digitales : fin du mystère ce lundi»

Revue de presse du vendredi 31 août 2018

Les journaux parus ce vendredi reviennent sur la recherche du consensus qui doit guider les élections prévues pour le 23 décembre.

La Commission électorale nationale indépendante (CENI), procédera à partir de lundi 3 septembre, à l’affichage des listes provisoires des électeurs dans les différentes antennes éparpillées à travers l’immense territoire du pays, rapporte Forum des As. L'annonce a été faite jeudi 30 août par le vice-président de la CENI, Norbert Basengezeni, au cours d’une conférence de presse.

Les listes des électeurs radiés du fichier électoral ainsi que celles des personnes enrôlées sans empreintes digitales seront également disponibles dans les sites de vote, précise le journal.

Pour L'Avenir, avec cette décision, la CENI rassure toutes les parties prenantes au processus électoral. L'institution chargée d'organiser les élections entame ainsi les préparatifs des autres phases du calendrier, notamment le suivi des recours auprès de la Cour constitutionnelle, génération et impression des listes provisoires des électeurs pour affichage dans les Antennes, identification et repérage des membres des Bureaux de vote et de dépouillement, poursuite de la sensibilisation à grande échelle dans tous les secteurs et chefferies, détaille le quotidien.

Le Potentiel par contre note que les Etats-Unis et l'Union européenne ne sont pas rassurés de la bonne marche du processus électoral en République démocratique du Congo. Le tabloïd rappelle que l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, Nikki Haley, a fait part devant le Conseil de sécurité des « signaux rouges et les questions restées sans réponse » dans l’organisation des élections.

L’Union européenne s’est montrée sceptique en insistant sur « les éléments essentiels pour la bonne conduite du scrutin » qui se ramènent au respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, à la mise en œuvre des mesures de décrispation, à la publication de la liste électorale finale en prenant en compte les recommandations de l’OIF ainsi que la définition d’un consensus autour de l’usage de la machine à voter, conclut le journal.

L’UE reste pourtant disposée à appuyer le processus électoral en concertation avec les acteurs congolais concernés et continuera de travailler en étroite coopération avec les pays de la région, l’Union africaine, la SADC et les Nations Unies qui peuvent jouer un rôle essentiel dans le chemin vers les élections, rapporte La Prospérité. 

Mais pour y arriver, nuance le quotidien, l’UE revient sur la nécessité de la mise en œuvre de l’Accord de la Saint Sylvestre et la résolution 2409 du Conseil de sécurité des Nations Unies qui appellent à un processus véritablement inclusif qui puisse aboutir à des élections crédibles, transparentes et pacifiques.

Cette déclaration de l’Union européenne intervient au lendemain de celle du Conseil de sécurité des Nations-Unies qui a demandé à la CENI de rassurer les différentes parties sur l’utilisation de la machine à voter et à accepter l’aide étrangères pour le déploiement des kits électoraux, note Cas-info.ca.

L'autre sujet qui intéresse les tabloïds kinois, c'est le début, à la Cour constitutionnelle, des audiences liées aux recours introduits par les candidats présidents de la République et députés nationaux invalidés par la CENI. 

La Cour constitutionnelle a notifié aux candidats à la présidentielle du 23 décembre dont les dossiers étaient rejetés par la Commission Electorale Nationale Indépendante le démarrage des audiences publiques sur leurs recours ce vendredi 31 aout 2018 à partir de 13 heures, renseigne Actualite.cd.
 

Cela peut aller jusque tard ce vendredi fait remarquer le site web qui indique que la Cour voudra terminer avec le débat public ce 31 août pour prendre le dossier en délibéré et le prononcé pourra intervenir la semaine prochaine. 

L’Union européenne invite la Cour constitutionnelle à dire le droit, sur les recours des candidats invalidés à la présidentielle, en toute transparence et impartialité, conformément à la législation congolaise, renseigne pour sa part Le Potentiel.

« Invalidation de la candidature de Bemba : la Cour constitutionnelle décidée à ne pas attendre le verdict de la CPI », titre Le Phare.

Selon le législateur, analyse le journal, la Cour constitutionnelle dispose d’un délai de 7 jours francs pour se prononcer sur les contentieux liés à l’élection présidentielle. Concrètement, elle devrait se prononcer au plus tard le mardi 4 septembre sur la requête du Sénateur Jean-Pierre Bemba contestant son invalidation de la présidentielle du 23 décembre 2018, conclut le quotidien.