RDC : le collectif d’actions de la société civile plaide pour une transition citoyenne

Le Collectif d’actions de la société civile (CASC), une plateforme qui regroupe des organisations de la société civile, rejette le processus électoral en cours et exige une transition citoyenne. La déclaration de cette organisation a été lue ce mercredi 12 septembre au cours d’une conférence de presse à Kinshasa.

Parmi les structures membres du CASC figurent l’Association Congolaise pour l’accès a la justice, Agir pour les élections transparentes et apaisées, Cocorico et Lutte pour le changement.

Selon Herman Mbuwa, porte-parole du CASC, deux raisons justifient cette exigence.

« La première raison tient au fait que le processus électoral actuel, avec des éléments comme la machine à voter qui est récusé par tout le monde, un fichier électoral fortement corrompu et un décaissement de financement obscur, le gouvernement refuse l'aide étrangère qui, selon nous, est importante pour de bonnes élections. Deuxièmement, nous demandons cette transition  parce qu'on estime qu'il y a une injustice qui fait que le pouvoir en place utilise la CENI et les cours et tribunaux pour donner le sort négatif, aux différents challengers pour de prochaines élections », a expliqué Herman Mbuwa.

Manquer du respect à la constitution

Du côté de la Majorité présidentielle, les responsables estiment que demander à ce stade une transition, c’est manquer du respect à la constitution de la République. Selon le premier coordonnateur adjoint du Centre de coordination des élections de  la Majorité présidentielle, Gilbert Muhika, ceux qui ont besoin de la transition doivent demander l’avis du peuple Congolais.

« Les gens qui demandent une transition doivent apprendre à respecter les Congolais. Je crois qu'il y a une procédure. Si les gens veulent agir en marge de la loi, ça s'appelle rébellion. Si les gens veulent une transition, il y a une façon de procéder: soit on demande à la CENI de recourir à l'avis populaire, et là c'est le referendum, et les gens vont se prononcer. Mais des groupuscules qui vont s'organiser pour faire ces réclamations, c'est l'informel, c'est manquer du respect au peuple congolais, manquer du respect envers la constitution de la République », rétorque Gilbert Muhika.

 

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