Beni : les enseignants refusent de suspendre la grève

Les enseignants de Beni au Nord-Kivu réunis au sein des syndicats SYECO et SYNECAT refusent de lever leur grève illimitée, déclenchée la semaine dernière pour protester contre l’insécurité dans la région. Ils ont pris cette décision malgré les négociations initiées lundi 15 octobre par le maire de la ville de Beni. Certains parents craignent déjà une année blanche.

Pendant environ 4 heures de réunion en son cabinet de travail, lundi, le maire de Beni a tenté de convaincre les enseignants de la ville et du territoire de Beni de reprendre les cours ; sans succès. Les enseignants conditionnent toujours la reprise des cours par la fin de l’insécurité dans la région.

« L’assemblée [des enseignants] a trouvé que nous devons rentrer à l’école quand la sécurité sera garantie pour la population, bien entendu pour les élèves et les enseignants », a expliqué Tembo Muliwavyo, secrétaire permanent du Syndicat des enseignants des écoles conventionnées catholiques de Beni.

Gilbert Kambale, pédagogue et notable de Beni, parle d’une situation qui risque d’occasionner une année blanche dans la région :

« Il y a une crainte. L’année est en péril on risque une année blanche. Au moment où je vous parle il y a au moins une vingtaine de jours de grève. Vous comprenez qu’une année scolaire a 222 jours, et la loi dit que quand on fait un tiers des jours sans enseigner, l’année tombe caduque et elle devient blanche. »

Pour l’instant toutes les écoles de la ville et du territoire de Beni sont fermées à la suite de ce mouvement de grève.

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