Forum des As : « Elections 2018-RDC : le FCC tâte le terrain, l’opposition divisée ! »

Revue de presse du vendredi 26 octobre 2018 

Les journaux parus à Kinshasa et les sites web d’infos ce vendredi 26 octobre analysent les retombées du conclave de l’opposition en Afrique du Sud et les enjeux du meeting projeté par la majorité pour ce samedi à Kinshasa.

« Pas de prétextes pour provoquer de nouvelles négociations qui conduiraient encore vers un nouveau glissement dans le glissement » rapporte Forum des As, citant un analyste politique qui constate que l’accentuation des dissensions internes au sein de l’opposition alors que le FCC, la méga plateforme née sur les cendres de la Majorité élargie aux nouveaux adhérents, se prépare sérieusement pour la tenue des prochaines échéances prévues le 23 décembre 2018.

« Ce matin, quoique la marche ait été confirmée et autorisée par le Gouverneur de la Ville, elle ne connaîtra pas la participation de l’UDPS, l’un des principaux partis de l’opposition. Et, pendant ce temps, demain, samedi 27 octobre 2018, le FCC, formant un bloc dur, présentera Emmanuel Ramazani  Shadary au stade Tata Raphaël.  A lire attentivement cette analyse, il y a lieu de noter qu’à dater de ce week-end, le FCC amorce ses premières manœuvres de montée en puissance sur l’agora politique. Car, à cette occasion, le continuateur de l’œuvre de Kabila pourrait, pour la première fois en public, dévoiler les grandes lignes de sa vision de société », analyse le journal.

Politico.cd précise que le FCC se donne rendez-vous au stade Tata Raphaël. Une grand-messe dont le point d’orgue sera la présentation du "Dauphin" à la ville et au pays tout entier. Mais, à moins de 30 jours du go de la campagne officielle, à désormais un peu moins de deux mois des élections et… face à l’odeur des négociations, note le média en ligne, ces deux sorties ont valeur de démonstration de force. Pour l’opposition, le pari est de démontrer que si elle n’a pas le monopole de la rue, elle peut organiser une procession des centaines de milliers de Kinois, estime le média.

Pour 7sur7.cd, cette marche de l’opposition est autorisée mais avec un itinéraire modifié par l’hôtel de ville. « D’après une correspondance du gouverneur de la ville de Kinshasa, ladite marche partira de l’Echangeur (à Limete) pour finir sur le Boulevard Triomphal en passant par les Boulevards Lumumba et Sendwe », signale le média.
L’Avenir qui pense que le FCC est un bulldozer qui affaiblit l’opposition. Concurrencée sur son terrain, l’opposition congolaise peine à exister. Elle n’est plus une alternative crédible aux yeux des Congolais, estime le journal, qui fait remarquer que ses ténors se dénigrent mutuellement sur les médias kinois.

Pour sa part, Le Potentiel titre : « Les retombées de la rencontre d’Afrique du Sud ;opposition : candidat commun avant le 15 novembre ». En fait, retirée en Afrique du Sud, l’opposition a tracé de nouvelles pistes pour consolider son unité dans la voie de l’alternance démocratique. Loin de boycotter les prochains scrutins, elle réitère le rejet de la machine à voter et le nettoyage du fichier électoral, tout en insistant sur l’urgence de la décrispation politique, selon l’accord du 31 décembre 2016.

En outre, rapporte le quotidien, les opposants ont promis de parvenir, avant le 15 novembre 2018, à un consensus autour d’un candidat commun à la présidentielle. Le Potentiel parle d’un vent nouveau, car à tout prendre, l’opposition est donc parvenue à taire ses divergences.  C’est vrai qu’en Afrique du Sud, seuls Vital Kamerhe, Martin Fayulu, Freddy Matungulu et Adolphe Muzito ont répondu à l’invitation, mais le plus important est que Félix Tshisekedi, Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba ont été représentés au plus haut niveau.  Ce qui augure, à en croire le journal, de belles perspectives dans la voie de l’unité de l’opposition.

Le Phare retient aussi que le dossier du candidat commun est renvoyé à la mi-novembre 2018. Au regard des conclusions du «conclave», les leaders de l’opposition qui condamnaient l’option de l’UDPS de participer aux élections avec ou sans la machine à voter, viennent de s’engager sur la même voie.
« En clair, même si la Ceni maintient la machine à voter, il n’y aura pas boycott des élections. L’essentiel, (… ) c’est de s’organiser, au niveau de l’opposition, pour marquer la Ceni à la culotte en vue de mettre en échec toute velléité de fraude électorale »,tranche le quotidien.