Nord-Kivu : deux regroupements du FCC se disputent l’axe Walikale-Hombo pour battre campagne

Le regroupement politique AABC et l’AFDC-A, tous deux du Front commun pour le Congo (FCC) se disputent l’axe Walikale-Hombo (Nord-Kivu) pour battre campagne, a dénoncé lundi 26 novembre le président de la société civile locale, Charles Kisa.

« A Musengi, j’ai surpris un débat entre deux candidats. Leurs points focaux se sont battus. A Itebero et Homo, il y a aussi cette tension », a relaté Charles Kisa, en provenance la semaine dernière, de l’axe Walikale-Hombo.

Selon ses explications, la candidate du regroupement politique AABC refuserait à son homologue de l’AFDC-A de battre campagne.

La candidate de AABC s’est appropriée cet axe. Elle estime que le secteur de Bakano serait son électorat, du fait qu’elle y est née et dit y avoir beaucoup investi.

Une attitude que dénonce le président de la société civile. Il pense qu’elle risquerait d’avoir des répercussions sur le processus électoral.

Pour sa part, le centre de la CENI à Walikale, Dauda Saidi dit être déjà alerté de la situation. Il demande à tous les candidats de respecter la loi qui régit la campagne électorale.

« Chaque candidat doit présenter son projet de société pour le bien être de son électorat. Il ne doit pas s’attaquer aux autres. Le respect de loi est de rigueur. La loi s’occupera de celui qui va la feindre », menace-t-il.

Des photos arrachées

A Bukavu dans le Sud-Kivu, des cas d’intolérance sont observés, fait savoir l’organisation de la société civile « CAPG » qui œuvre en faveur d’un processus électoral démocratique, crédible et apaisé.

Des photos et des symboles de campagnes sont arrachés à la place publique. Les électeurs reprochent à certains candidats de n’avoir pas tenu promesse lors de la législature passée. C’est le cas d’un candidat député national de l’opposition contesté à Walungu.

Les sympathisants de quelques candidats du FCC sont accusés de bastonner d’autres électeurs moins favorables à ce regroupement politique. Cette ONG indique qu’un jeune homme de 25 ans a été séquestré et blessé.

L’ONG CAPG invite les parties prenantes à la retenue et à la tolérance.

De son côté, le secrétaire exécutif provincial de la CENI demande aux services commis à la sécurisation des élections de faire respecter la loi électorale. Celle-ci autorise un candidat à battre campagne, sans empêcher son adversaire de la faire.

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