Campagne électorale : bilan controversé après des incidents de Lubumbashi

Des sources médicales indiquent que trois personnes sont décédées, mercredi 12 décembre, après l’intervention chirurgicale pour extraire les balles de leurs corps, reçues la veille, lors des échauffourées qui ont émaillé l’arrivée de Martin Fayulu à Lubumbashi (Haut-Katanga). De son côté la police dit n’avoir enregistré aucun mort.

Il y en a qui étaient touché soit au thorax soit à l’abdomen, poursuivent ces sources, qui font savoir que parmi ces victimes il y a un jeune médecin.

Sa famille a porté plainte contre la police à l’auditorat militaire garnison de Lubumbashi.

Ce bilan porte à quatre le nombre de personnes décédées lors de ces incidents. Mardi 11 décembre, un homme est mort à la hauteur de l’arrêt Appolo dans la commune de Kenya lors des échauffourées entre les manifestants et les forces de l’ordre. Plusieurs blessés et plusieurs biens endommagés ont également été recensés, ajoutent d’autres sources locales.

Les traces de dégradation étaient encore visibles mercredi matin sur les véhicules et des bâtiments incendiés. C’est le cas du bureau de la Société nationale d’assurances (SONAS), du tribunal de paix et les salles de classes d’une école appartenant à un membre du gouvernement provincial situés dans la commune de Kenya.

Aucune autorité politique et administrative n’a donné un bilan officiel sur les incidents qui ont émaillé l’arrivée de Martin Fayulu à Lubumbashi.

Martin Fayulu a quitté la ville de Lubumbashi mercredi matin, à destination de la province du Tanganyika.

Aucun mort

D’après le porte-parole de la police dans le Haut Katanga, le capitaine Charles Bin Lwamba, il n’y a pas eu de morts mais plusieurs policiers blessés ainsi que d’énormes dégâts matériels.

« Il n’y a pas eu mort d’hommes. Vous pouvez aller vérifier dans toutes les morgues. Néanmoins, il y a eu 11 policiers blessés dont 5 grièvement etdeux civils blessés n’ont pas par balles mais chacun a couru dans sa direction ils sont tombés et peut être qu’on les a piétinés », a indiqué le capitaine Charles Bin Lwamba.

Selon lui, la police a rétabli l’ordre lorsque les militants de Lamuka ont vandalisé plusieurs biens et troublé l’ordre public lors de l’accueil de Martin Fayulu.

« Vous ne pouvez pas arriver à l’aéroport et faire du n’importe quoi, à ce moment-là ils ont créé du désordre et que devait faire la police, elle devrait absolument rétablir l’ordre public c’est comme ça que la police a pu rétablir l’ordre public », a-t-il dit.

En les chassant de l’aéroport international de la Luano, en amont ou en aval, un autre groupe qui venait du côté Kalebuka en remontant vers le centre a commencé à s’en prendre à tous les partis politiques, a relaté le capitaine Lwamba.

Il a fait savoir que ces militants ont vandalisé et lancé des pierres à leur passage sur tout celui qui passait.

« L’autorité urbaine a vu que si ce mouvement atteignait le centre commercial, ça allait se compliquer. C’est comme ça qu’elle a jugé bon d’interdire ce meeting », a expliqué le capitaine.

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