Election en RDC : la CPI préoccupée par les tensions croissantes

La procureure de la CPI, la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda a affirmé dans un communiqué publié ce jeudi 20 décembre, être préoccupée par les tensions croissantes sur le territoire de la République Démocratique du Congo 

 « Le peuple congolais sera appelé aux urnes dans le cadre des élections présidentielles, législatives nationales et provinciales. Je suis préoccupée par les tensions croissantes sur le territoire de la République Démocratique du Congo (« RDC ») et par le risque d'une escalade de la violence, qui pourrait déboucher sur la commission de crimes graves relevant de la compétence de la Cour pénale internationale », indique le communiqué. 

Elle recommande aux acteurs politiques congolais et à leurs sympathisants d’éviter la voie de la violence.  

 « L'expérience dans d'autres pays a démontré que lorsque les esprits s'égarent lors d'élections et que les personnes n'agissent pas avec retenue, cela peut donner lieu à des crimes à grande échelle relevant de la compétence de la CPI. En pareil cas, mon Bureau n'hésitera pas à prendre des mesures conformément aux critères définis par le Statut de Rome. Quiconque incite à commettre des violences massives ou y participe notamment en ordonnant, sollicitant ou encourageant des crimes relevant de la compétence de la CPI ou en y contribuant de toute autre manière est passible de poursuites devant la Cour », promet Fatou Bensouda.  

Elle recommande aux dirigeants politiques de veiller à ce que le processus électoral et les élections se déroulent dans le calme. Il leur demande, ainsi qu’à leurs partisans et sympathisants de s'abstenir de toute violence avant, pendant et après ces échéances. 

 « Je veux réitérer mon appel lancé au peuple congolais, et plus particulièrement aux autorités, aux acteurs politiques, aux partisans et sympathisants, de tout faire pour prévenir et éviter tout comportement de violence criminelle contraire au Statut de Rome, en tout lieu et en tout temps. La violence n'est pas une option », rappelle la procureure de la CPI.