Sud-Kivu : le vice-gouverneur Hilaire Kikobya choisit de siéger à l’Assemblée nationale

Le vice-gouverneur du Sud Kivu, Hilaire Kikobya, a déposé sa démission, vendredi 22 février. Il renonce ainsi à son poste actuel et décide de siéger à l’Assemblée nationale où il a été élu député national.

« Je suis dans l’obligation de respecter mon peuple et ma base par rapport au mandat qui m’a été confié. Je choisis de rester député national.  Ma démission a déjà été faite », a déclaré Hilaire Kikobya.

Le vice-gouverneur sortant est frappé d’incompatibilité pour cumul de fonctions, en référence à l’article 108 de la Constitution, qui dispose que le mandat de député national est incompatible avec le mandat de sénateur et vice-versa.

Selon toujours cet article, le mandat de député ou de sénateur est incompatible avec les fonctions ou mandats notamment de :

  • Membre du Gouvernement ;
  • Membre d’une institution d’appui à la démocratie ;
  • Membre des Forces armées, de la police nationale et des services de sécurité.

A l’Assemblée national, Hilaire Kikobya, élu de Shabunda promet d’aller plaider pour le désenclavement et la lutte contre la pauvreté qui gangrènent son territoire

« C’est là où on plaide les causes de notre peuple et c’est là où on discute du budget réel pour l’intérêt supérieur de notre peuple. C’est pourquoi j’ai fait le choix d’aller à l’Assemblée nationale pour plaider la cause de notre population », a indiqué Hilaire Kikobya.

Selon lui, le territoire de Shabunda est le grenier du Sud-Kivu, qui produit à 60% la matière première de la province.

« Mais le territoire de Shabunda est abandonné. Son enclavement fait de sorte que la pauvreté s’accentue. La population traverse une misère indescriptible parce que tous les biens de première nécessité ont galopé », a-t-il regretté.

Le délai de 8 jours qu’accorde la loi électorale pour que les élus frappés par les incompatibilités liées au cumul de fonctions puissent choisir l’une des fonctions a expiré jeudi 21 février à minuit.

Ces élus devraient opérer leur choix entre leur mandat électif dans les nouvelles assemblées et les fonctions jugées incompatibles qu’ils occupent dans le gouvernement central, les assemblées provinciales et dans d’autres institutions du pays.

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