Lubumbashi : l’IRDH organise une journée contre le détournement des salaires des travailleurs

L’Institut de recherche en droits humains (IRDH) a organisé mercredi 13 mars une journée de plaidoyer pour la justice sociale, notamment sur la lutte contre le vol organisé des salaires dans les entreprises tant publiques que privées. Une vingtaine d’agents retraités et en fonction de différentes sociétés y ont pris part.

L’IRDH veut, avec la société civile et les travailleurs lésés, constituer un groupe de pression contre toute la chaine des personnes qui bafouent les droits des travailleurs pour alerter le chef de l’Etat sur ce « fléau ».

Ce groupe de pression entend réunir un maximum de travailleurs lésés en fonction ou à la retraite, la société civile et les médias. Il aura pour but de mener des actions fortes dans la rue, telles que des marches pacifiques, des sit-in et autres pour exiger que la justice soit appliquée comme il se doit, et aussi, aux entreprises, d’exécuter les jugements s’ils sont établis en faveurs des travailleurs dont les droits sont bafoués.

« Pourquoi on vole de manière systématique les salaires et les pensions des travailleurs et des retraités, c’est parce que la corruption et l’impunité sont devenues les deux piliers du fonctionnement de la société. Il faut s’attaquer à ces fléaux. Nous devons exiger à notre juge unique, le gouvernement pour qu’il rende justice. Nous devons embêter les gens qui violent les droits des travailleurs régulièrement. Il nous faut organiser ces revendications de manière régulière et en groupe », a indiqué Hubert Tshiswaka, coordonnateur de l’IRDH.

Parmi les participants, on a noté la présence des retraités des entreprises SNCC, Gcm, Sogetel, …

« Je fus agent à la SNCC, je suis parti depuis 2013, mon décompte final n’a jamais été payé, moins encore mes arriérés de salaire. Je suis allé en justice, j'ai gagné le procès. J’ai obtenu le jugement. Et ce jugement est entre les mains du directeur général qui l’a transmis à la direction du personnel, sans avis »,  témoigne un travailleur.

Les organisateurs et tous les participants ont levé l’option de se rencontrer chaque mercredi de la semaine pour des actions de mobilisation.

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