RDC : les femmes de Rutshuru dénoncent les atrocités dont elles sont victimes

Les femmes de Kiwanja, en territoire de Rutshuru se disent victimes d’atrocités perpétrées par des hommes armés. Cette situation se caractérise par des enlèvements suivis des violences sexuelles enregistrées au quotidien, ont indiqué ces femmes à une délégation de la MONUSCO, partie leur rendre visite dans le cadre du mois de la femme. A cette occasion, Mme Seynab Diouf, cheffe d’équipe de lutte contre les violences sexuelles au sein de la police MONUSCO, d’exprimer la détermination de son unité à aider la femme de Kiwanja, victime des violences, à se relever.

Réunie au sein de la Coopérative agricole du Nord-Kivu (CANOKI), plus d’une centaine des femmes de Kiwanja, accompagnées d’autres couches de la population, ont réceptionné à travers l’administrateur du territoire adjoint de Rutshuru, un lot de 10 machines à coudre ainsi que du matériel de couture. Ce lot est destiné à la formation des femmes en métiers, afin de renforcer leurs capacités d’autoprise en charge. 

Ces bénéficiaires ont salué ce nouvel appui qui, selon elles, les aidera à multiplier les sources de revenus. « Cet appui des machines qu’on vient de nous donner pourra les occuper afin qu’elles trouvent de quoi vivre. Nous recevons des victimes des violences et nous manquons comment les réinsérer. C’est l’occasion maintenant d’orienter celles qui sont dans le besoin pour qu’elles apprennent aussi à coudre et se prendre en charge », a expliqué Bandusha Marceline, chef de service genre au territoire.

Selon elle, le travail champêtre devient un sérieux problème dans le Rutshuru à la suite d’activisme des groupes armés. « Ici, chez nous les femmes sont victimes des viols et après elles sont répudiées par leurs maris. En fin de compte, elles ne savent pas se prendre en charge. Surtout si ça s’est passé aux champs elle aura peur de se rendre encore aux champs », a-t-elle poursuivi.

Prenant la parole au cours de la manifestation, le chef de bureau par intérim de la MONUSCO, Julius Fondong, a mis en garde les jeunes de Rutshuru impliqués dans la criminalité qui fait souffrir les femmes. Il les a invités à saisir l’opportunité du changement à la tête du pays, pour contribuer au retour de la paix dans leur entité.

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