Des ONG humanitaires lancent un SOS pour 60 000 déplacés à la frontière congolo-ougandaise

Dix-huit organisations humanitaires ont lancé jeudi 2 mai un cri d’alarme sur la situation humanitaire de plus de 60 000 personnes, à la merci à la fois des groupes armés et de l’épidémie d’Ebola à la frontière congolo-ougandaise. Ces ONG estiment qu’une action urgente est nécessaire pour venir en aide à ces personnes, qui avaient été contraintes de fuir leurs villages à la suite d'attaques armées dans l'est de la République démocratique du Congo.

Selon un communique de ces organisations, la situation humanitaire est alarmante. Elle a été déclenchée par des attaques qui ont débuté le 30 mars et se sont poursuivies un mois durant dans le territoire de Beni (Nord-Kivu).

Plus de soixante mille personnes ont été déplacées au cours du mois d’avril. Sept mille d’entre elles sont actuellement hébergées dans une école primaire, à seulement 1 km de la frontière avec l'Ouganda.

Le risque de propagation de maladies est élevé. L’eau disponible ne provient que de la rivière et l’école n’est équipée que de quelques toilettes. Aucune nourriture n’est distribuée. Et pour se nourrir, ces personnes sont contraintes de retourner dans leurs villages qui, du reste, ne sont pas sécurisés.

Selon Tamba Emmanuel Danmbi-saa, responsable du programme humanitaire d'Oxfam en RDC, ces personnes craignent pour leur sécurité dans leurs milieux d’origine. Elles vivent dans des conditions insalubres, dans une région où le virus Ebola constitue une menace importante.

C’est ce qui explique l’appel lancé par ces organisations humanitaires aux autorités congolaises et ougandaises, au HCR et aux donateurs pour une aide d’urgence en termes d’installations sanitaires, d’eau potable et des services de santé adéquats en faveur de ces personnes en détresse. 

 

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