Uvira : les bafuliiru et banyindu posent des préalables au dialogue intercommunautaire

Les représentants des communautés bafuliiru et banyindu dans le territoire d’Uvira (Sud-Kivu) exigent que les chefs de guerre et certains officiers des FARDC, détenus à la prison, soient autorisés à participer au dialogue intercommunautaire planifié dans le cadre de la stabilisation. Neufs représentants de ces deux communautés l’ont exprimé au cours d’une rencontre mercredi 5 juin avec la MONUSCO. La rencontre répondait à la demande de l’ONG « Alert International » d’inciter ces communautés à participer au projet de dialogue pour la stabilisation. 

Les communautés fuliiru et nyindu conditionnent leur participation au dialogue intercommunautaire par la libération des six éléments des FARDC issus de leurs communautés et qui sont détenus à la prison centrale de Bukavu. Ces officiers militaires étaient suspectés d’être en intelligence avec des groupes armés locaux opérant dans les hauts et moyens plateaux d’Uvira et de Fizi.

D’après les leaders communautaires, ces arrestations seraient arbitraires et auraient pour but de les arracher de leur fonction en faveur d’autres officiers FARDC et PNC proches des commandants en place.

Ces arrestations, selon la même source, ont été opérées pendant que la région était confrontée à des affrontements armés, où certaines communautés étaient lésées. Ils demandent à la MONUSCO de plaider pour la libération de ces détenus qui devront prendre part au dialogue intercommunautaire prochain.

De son côté, la mission onusienne appelle ces communautés à éviter d’être formalistes ; étant donné que ces préalables pourraient constituer des questions à soulever au cours du dialogue. Cette demande est renvoyée au bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme qui en fait le suivi, précise le coordonnateur de la section des affaires civiles de la MONUSCO/Uvira, Tano OI Tano. 

Le consortium Alert International travaille sur un projet de dialogue intercommunautaire, en collaboration avec le gouvernement provincial du Sud-Kivu dans le cadre de stabilisation de la région. Ce dialogue devrait réunir les représentants des communautés touchées par les zones des conflits ; à savoir : la plaine de la Ruzizi, Uvira-centre, Fizi, et Itombwe.

 

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