RDC : Leïla Zerrougui préoccupée par la résurgence des violences à Djugu

La cheffe de la MONUSCO, Leïla Zerrougui se dit fortement préoccupée par la résurgence des violences à Djugu, dans la province de l’Ituri, entrainant des violations des droits de l’homme. Ses propos ont été rapportés mercredi 26 juin par la porte-parole de la Mission onusienne, Florence Marchal, lors de la conférence bihebdomadaire des Nations unies.

« Je souhaiterais vous faire part de la très forte préoccupation de la représentante spéciale du secrétaire générale [des Nations unies en RDC], Leïla Zerrougui, à propos de la situation actuelle dans la province de l’Ituri où on assiste à une recrudescence élevée des violations des droits de l’homme », a déclaré Florence Marchal.

Le regain d’insécurité dans la province d’Ituri avec des attaques perpétrées par des hommes munis d’armes blanches ont fait plus de 150 morts dans le territoire de Djugu.

Selon Florence Marchal, Leïla Zerrougui, déplore les tueries, incendies et pillages des villages dans cette partie de l’Ituri, « entrainant des déplacements des dizaines des milliers de Congolais, qui n’aspirent qu’à la paix. »

Florence Marchal a fait savoir que la cheffe de la MONUSCO apporte tout le soutien de la Mission au gouvernement et aux forces de sécurité « afin que cessent ces violences qui endeuillent une province ».

« Cette province était pourtant sur le point de tourner la page des conflits avec le projet, sur le point d’aboutir, de dépôt des armes par les combattants de la FRPI (Force de résistance patriotique de l’Ituri) », a restitué Florence Marchal, au nom de Leïla Zerrougui.

La cheffe de la MONUSCO invite les communautés de l’Ituri « à ne pas tomber dans le jeu macabre des fauteurs des troubles ».

Leïla Zerrougui demande que les responsables de ces violences soient traduits en justice.

Dans le même contexte, la porte-parole de la MONUSCO a évoqué la tribune du Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, sur les discours de haine dirigés non seulement contre certains groupes religieux, mais aussi contre certaines minorités et distillés dans les médias sociaux.

Antonio Guterres estime que cela porte gravement atteinte à la paix et à la sécurité dans le monde.

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