Un jeune homme poursuivi pour viol sur mineure a bénéficié d’une liberté provisoire de la part du procureur de la République mardi 20 août à Kananga (Kasaï-Central,). Celui-ci justifie sa mesure par la dégradation progressive de l’état de santé du présumé violeur. Mais, l’avocat-conseil de la partie civile craint que le présumé violeur échappe à la justice.
Selon le témoignage de la mère de la fillette violée, le crime a été commis le 6 août. Trois jours après, la victime, âgée de 8 ans, a dévoilé l’affaire à sa mère qui, elle, n’a pas tardé de saisir la justice. Elle tient que justice soit rendue pour sa fille.
« Je suis surprise d’apprendre que le garçon a été libéré, à mon insu », déplore-t-elle.
L’avocat de la partie civile, Saul Musawu, déplore la liberté provisoire accordée au présumé violeur par le procureur de la République. Il redoute même qu’il puisse en profiter pour s’échapper.
« Cette mise en liberté risque de faire en sorte qu’on ne retrouve plus le bourreau, qui pourrais être déjà en cavale – Je ne sais pas ! Jusqu’à maintenant, on se bat pour qu’on obtienne jugement et condamnation, même par défaut », explique-t-il.
Contacté par Radio Okapi, le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Kananga, Gaston Munda, assure avoir pris toutes les disposions pour que le présumé violeur n'échappe pas à la justice. Il a par ailleurs indiqué lui avoir accordé la liberté provisoire à la suite de son état de santé qui se détériorait en détention.