RDC : la gestion du réseau public de transport d'électricité devrait être confiée à un opérateur neutre

La gestion du réseau public de transport de l’électricité devrait être confiée à un opérateur neutre, ont recommandé, les participants au Forum sur l’énergie électrique en RDC. Ces assises se sont clôturées jeudi 22 août à Matadi dans la province du Kongo-Central.

Pour eux, cet opérateur neutre ne devrait être ni producteur ni distributeur de manière à assurer l’égalité de traitement entre producteurs, importateurs et exportateurs d’électricité.

Au niveau national, le taux d’électrification moyen oscille autour de 9%, font remarquer les participants au Forum.

Ils ont indiqué que sur une puissance totale installée en RDC évaluée à 2.516 MW, la Société national d’électricité (SNEL) dispose d’un parc de production d’environ 2.416 MW, soit96 % de la puissance nationale installée, constitué essentiellement des centrales hydroélectriques.

Les participants ont rappelé que la loi du 17 juin 2014 qui libéralise le secteur de l’électricité dispose que «l’État organise en partenariat avec les opérateurs concessionnaires du transport, la gestion des réseaux interconnectés de transport par la coordination des opérations de dispatching, d’exploitation, de maintenance, de régulation des flux d’énergie et du développement des réseaux».

La même loi ajoute que les conditions techniques de production, de transport, d’importation, d’exportation, de distribution et de commercialisation de l’électricité ainsi que des prestations des services afférents sont fixés par un arrêté du ministre.

Le Forum de Matadi a été organisé du 20 au 22 août pour réfléchir sur l’état des lieux, la gestion et l’impact de l’énergie sur l’industrie et le développement rural, ainsi que la stratégie de financement du développement du secteur de l’énergie.

Selon les statistiques du ministère du Plan qui datent de 2018, la desserte en énergie électrique en RDC ne touche qu’à peine 15% de la population, malgré les deux barrages hydro-électriques Inga I et II, inaugurés en 1971 et 1982.

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