Gratuité de l’enseignement en RDC : les écoles publiques de Kisangani attendent les frais de fonctionnement

La gratuité de l’enseignement de base est effective dans la ville de Kisangani, dans la province de la Tshopo. Les cours se déroulent normalement dans les écoles publiques et conventionnées protestantes et catholiques, visitées lundi 16 septembre par les reporters de Radio Okapi dans la commune de Makiso. Tous les responsables de ces écoles saluent cette mesure, mais se plaignent du manque de subvention de l’Etat, qui tarde à venir.

Au complexe de l’Athénée de Kisangani, comme dans toute la ville, les inscriptions des élèves se poursuivent jusqu’à la fin du mois de septembre.

L’Institut scientifique de Kisangani, une école officielle de la place, respecte la gratuite de l’éducation de base mais éprouve des difficultés de fonctionnement. Le préfet des études, Alphonse Malengo, parle d’un engouement des parents à inscrire leurs enfants.

L’école conventionnée protestante Tobongisa de Makiso salue aussi la gratuite de l’enseignement de base. Cette école, qui compte plus d’une cinquantaine de classes, organise les enseignements de cycles maternel, primaire et secondaire. Tout se passe normalement. Les enseignants dispensent les cours.

Sa directrice, Pauline Saile, affirme que son école respecte la mesure de gratuité, en dépit du manque de craies et de livres. « Pour un cours de français avec 30 élèves, nous n’avons qu’un seul livre », se plaint-elle. Elle affirme qu’elle est obligée de photocopier la page qui sert de lecture aux élèves, avec ses propres moyens.

Si aucun frais de minerval n’est perçu à ce jour, la direction de primaire subvient à ses besoins grâce à la vente des uniformes et des effigies de l’école, ont révélé certains professeurs.

L’école catholique Maele éprouve les mêmes difficultés que Tobongisa. A la direction du primaire, le directeur procède au remboursement des frais d’acompte de 25 dollars américains que les parents avaient payés. Sur les 384 parents qui avaient déjà payé, seuls 53 n’ont pas encore récupéré leur argent. Et l’opération se poursuit.

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