Le médecin responsable de la formation médicale de la prison centrale de Goma (Nord-Kivu), Marcelin Kamavu, a tiré la sonnette d’alarme jeudi 19 septembre sur la pénurie des médicaments et autres équipements nécessaires dans la prise en charge des prisonniers malades. Il l’a dit au cours d’une séance de sensibilisation contre la maladie à virus Ebola, organisée par l’unité d’appui à l’administration pénitentiaire de la MONUSCO dans la prison de Munzenze.
« Le personnel médical pénitentiaire est en train de faire à partir de ce 19 septembre, un service minimum, parce que - au regard de la gratuité des soins consacrés aux soins des détenus, il faut noter que les soins de détenus n’ont jamais été subventionnés. Et nous n’avons pas à présent des médicaments », a expliqué Dr Marcelin Kamavu.
Selon lui, la situation socio-sanitaire de la prison de Munzenze risque d’être plus catastrophique que les mois précédents, si rien n’est fait dans un bref délai.
L’arme d’un clinicien, a poursuivi le médecin, « c’est sa prescription médicale, c’est le traitement médical qu’il donne aux malades. Lorsqu’il n’y en a pas, on ne voit pas pourquoi on doit rester en train de prester. Nous avons pu adresser les cris de détresse aux autorités tant nationales que provinciales, mais il n’y a pas vraiment des suites correctes ! »
La prison centrale de Munzenze à Goma, conçue pour une capacité de 150 personnes, regorge actuellement de 2530 détenus.