Nord-Kivu : deux personnes tuées dans le camp des déplacés de Mungote

Les autorités de la chefferie de Bashali Mokoto, territoire de Masisi (Nord-Kivu), souhaitent la fermeture du camp de déplacés de Mungote. Selon elles, ce camp, qui abrite actuellement près de trois mille personnes, serait à la base de l’insécurité grandissante à Kitshanga. Dans la nuit de dimanche à lundi 23 septembre par exemple, une incursion d’hommes armés dans ce camp a coûté la vie à deux personnes et fait trois blessés.

Les deux victimes, toutes des femmes, sont mortes sur le coup ; après avoir reçu des balles, affirme le président du camp de Mungote. Les trois blessés grièvement, admis actuellement à l’hôpital de Mwesso, seraient dans un état critique, selon des sources locales.

Un jeune homme, soupçonné par la population d’être de mèche avec les présumés bandits, a été sauvé de justesse du lynchage par la police.

La société civile de Kitshanga déplore la recrudescence de l’insécurité dans ce camp. Six personnes ont été tuées, six autres blessées et bien d’autres incidents sécuritaires enregistrés impliquant des présumés bandits armés dans ce camp de Mungote depuis le début de cette année, indique le secrétaire de la chefferie. 

Face à cette insécurité, une réunion d’urgence de sécurité a été convoquée par la chefferie, pour analyser la situation sécuritaire dans ce camp. Les recommandations ont été adressées à l’autorité provinciale.

Les autorités de la chefferie souhaitent carrément le démantèlement du camp de Mungote, qui serait à la base de l’insécurité grandissante à Kitshanga. Le camp de Mungote, le plus grand et plus ancien dans le Masisi existe depuis 2000 et héberge actuellement environ trois mille personnes.

 

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