Procès du meurtre des experts de l’ONU : une nouvelle audience écourtée, les prévenus s’agacent

Dans le procès des présumés meurtriers des experts de l’ONU, une nouvelle audience a été écourtée mardi 10 décembre à la cour militaire de l’ex-Kasaï-Occidental à cause de l’absence de certains avocats. Ces dernières semaines, d’autres audiences ont connu le même sort pour la même raison. Ce qui agace plusieurs prévenus, dont certains sont en détention depuis plus de deux ans.

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Ce mardi, c’est après avoir constaté que cinq prévenus n’étaient pas assistés que le président de céans fait savoir que la Cour est obligée de suspendre l’audience et de renvoyer la cause à une date ultérieure.

Vu la gravité des faits pour lesquels ils sont poursuivis, dit en substance le colonel Ntshaykolo, les prévenus ne peuvent pas comparaître seuls sans l’assistance de leur conseil.

Avant de suspendre l’audience, le président de céans exprime quelques regrets. Il fait notamment savoir que ceux qui sont le plus préjudiciés sont les prévenus qui auraient dû être jugés dans un délai raisonnable.

En effet, c’est depuis juin 2017 que ce procès s’est ouvert devant le tribunal militaire de Kananga avant que le dossier ne soit envoyé à la cour militaire.

Certains prévenus sont en détention depuis plus de deux ans. Ces dernières semaines, plusieurs prévenus ont manifesté leur agacement face à une procédure qui s’éternise.

Le 20 novembre dernier, alors que la cour s’apprêtait à suspendre une audience du fait de l’absence de certains avocats, le prévenu Ngalamulume Beya avait poussé un coup de gueule, dénonçant des manœuvres d’avocats.

« Moi, je suis déjà fatigué. S’ils continuent des manœuvres, moi je vais commencer à refuser de venir comparaître », avait-il déclaré.

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