Kinshasa : début ce lundi de l’identification des motocyclistes exerçant sur l’étendue de la capitale

Le gouvernement provincial de Kinshasa annonce l’identification obligatoire de tous les motocyclistes exerçant sur toute l’étendue de la capitale. Selon le ministre provincial des Transports, cette décision est motivée par des raisons de sécurité.

Honoré Mbokoso précise également que cette identification se fera par district et chaque motocycliste devra payer la somme de 20$ pour une validité de six mois.

Le ministre provincial des transports indique que l’identification obligatoire des motards est une décision sécuritaire dans une ville où la criminalité s’opère à l’aide de ces engins difficilement identifiables. Toujours d’après lui, beaucoup de motocyclistes opèrent sans respect du code de la route, sans permis de conduire et la majorité avec des motos sans plaques d’immatriculation.

Il précise que ces conducteurs des motos communément appelés ‘’Wewa’’ seront identifiés par nom, parking et numéro de châssis. L’identification se fera par district et les taxi-motos de chaque district auront leurs chasubles et casques.

Ceux inscrits dans un district ne seront pas autorisés de rouler dans un autre district. Pour ceux qui voudraient circuler dans tout Kinshasa, ils devront débourser 500 $ pour une période de six mois, a dit Honoré Mbokoso.

Par ailleurs, il affirme que seuls trois passagers, y compris le motard, seront autorisés à monter sur une moto, mais pas d’enfant.

Le début d’identification des motocyclistes est annoncé pour ce lundi 10 février dans les districts de la Tshangu et de Mont-Amba.

 Opposition des motocyclistes

Les motocyclistes s’opposent à cette identification et aux frais fixés par le ministère provincial des Transports. Ils font remarquer que l’acquisition d’une moto est, pour la quasi-totalité des motocyclistes, le fruit d’énormes sacrifices.

« Depuis que nous avons achevé nos études, nous ne travaillons pas, nous ne sommes pas engagés. Nous avons fourni d’énormes efforts pour acheter ces motos à 200 USD, qui nous permettent de nourrir nos ménages. Et le ministre nous demande 500 USD. Cela signifie que nos maisons n’auront plus à manger », explique l’un des motocyclistes.

Vous pouvez l’écouter dans cet extrait :

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 Ils ont d’ailleurs manifesté vendredi 6 février devant le siège de l’UDPS pour exprimer leur mécontentement.

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