Kinshasa : l’ONG MIES invite les hommes à bannir les violences conjugales

A l’occasion de la 110ème journée internationale des droits de la femme, l’ASBL Mille et un Espoir (MIES) recommande aux hommes de bien protéger les femmes, et surtout de bannir la violence conjugale. Dans un message adressé samedi 7 mars, la présidente de cette structure, Caroline Pindi, invite toutes les femmes et les filles écolières, à avoir le courage de dénoncer leurs bourreaux auprès des instances judiciaires.

« Je vais d’abord m’adresser aux hommes, parce que le premier bourreau de la femme c’est l’homme. Parce que l’homme doit apporter une image protectrice de la femme. Mais c’est cet homme-là qui vient pour violer, pour dénigrer, rabaisser la femme », a recommandé Caroline Pindi.

En janvier 2020, la ministre du Genre, famille et enfants, Béatrice Lomeya, indiquait que « les violences conjugales font de nombreuses victimes parmi les femmes et plusieurs en meurent dans le silence ».

Pour y mettre fin, Caroline Pindi, a aussi indiqué que son ONG va sensibiliser les femmes et jeunes filles afin de dénoncer tout cas de harcèlement et violence sexuelle.

« Nous avons aussi prévu de faire une descente dans les écoles pour sensibiliser les jeunes femmes sur le harcèlement avec ce phénomène qu’on appelle points sexuellement transmissibles, pour les pousser à dénoncer ces agissements. Toujours dans l’optique de sensibiliser les femmes, nous voulons qu’elles connaissent leurs droits, parce qu’aujourd’hui beaucoup de femmes ne connaissent pas leurs droits, elles ne savent pas à quoi elles ont droit », a dit Mme Caroline Pindi.

Elle se dit choquée que les gens trouvent normal « qu’un homme batte sa femme, alors que c’est quelque chose qui devrait être inacceptable. »

« Aujourd’hui je voudrais dire à la femme de ne pas perdre l’espoir, que « Mille et un Espoir » est là pour l’aider à sortir de cette situation, à lui redonner le sourire », a assuré la présidente de l’ONG MIES.

Pour ce mois de la femme, Mme Caroline Pindi annonce que son ASBL a prévu d’aller visiter les femmes atteintes du VIH/SIDA, leur apporter un petit réconfort.

« Quand on est dans cette situation, on a comme l’impression qu’on est au bout de sa vie, qu’on est rejeté de tous », a-t-elle estimé.

Lire aussi sur radiookapi.net: