Coronavirus en RDC : controverse sur la convocation du congrès

L'Assemblée nationale et le Sénat doivent se retrouver en congrès en ce mois d’avril, avaient annoncé mercredi 8 avril à Kinshasa, les présidents deux chambres du Parlement à l'issue d'une réunion. Ce congrès statuera sur les modalités d'application des mesures d'urgence sanitaire qui accompagnent l'Etat d'urgence sanitaire déclaré par le Président de la République le 19 mars dernier.

Mais, les divergences persistantes autour de la convocation prochaine de ce congrès commencent à apparaître.

Alors que le compromis sur l’ordre du jour n’est pas encore trouvé, le budget de cette rencontre divise en ce moment certains membres des deux bureaux du Parlement, selon qu’ils soient du FCC ou du CACH.

Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund, du CACH, s’est opposé dimanche dans les médias au budget de 7 millions de dollars du congrès, jugé exorbitant.

Ce que le président du Sénat, Alexis Thambwe Mwamba, réfute dans son communiqué de presse de ce lundi 13 avril. Il affirme que le budget du congrès est encore en cours d’examen entre les questeurs des deux chambres et le ministre du Budget :

« Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, M. Jean-Marc Kabund, a annoncé sur les ondes de Radio Top Congo que le Congrès coûterait 7 millions de dollars. Le Président du Sénat, après en avoir parlé à sa collègue de l’Assemblée nationale, Jeannine Mabunda, tient à informer l'opinion publique que l'information donnée par Jean-Marc Kabund est fausse, mensongère et diffamatoire. Les propos de Jean-Marc Kabund visent à instrumentaliser l'opinion publique contre l'institution parlementaire, pour des fins inavouées ».

Pendant ce temps, le vice-premier ministre de l’Intérieur promet de faire respecter la décision l’Etat d’urgence sanitaire, qui interdit des rencontres de plus de vingt personnes.

Contacté par Radio Okapi, le rapporteur de l’Assemblée nationale, Célestin Musao Kalombo, estime que cette décision est anticonstitutionnelle et outrageuse au Parlement. Elle viole notamment l’article 144 de la Constitution, poursuit-il.

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