Haut-Katanga : Affaire Gédéon Kyungu : le commandant de la 22e Région militaire et son adjoint rappelés à Kinshasa

Le commandant de la 22e Région militaire et son adjoint en charge des opérations sont rappelés à Kinshasa. C’est l’une des conclusions de la mission d’enquêtes, dans l’affaire Gédéon Kyungu, publiées jeudi 16 avril 2020. Dans ces conclusions, la mission a aussi ordonné l’acheminement des tous les militaires en situation administrative irrégulière vers des structures de formation pour recyclage et orientation.

Cette mission d’enquête avait été ordonnée par le chef de l’Etat au sujet des manifestations des hommes du seigneur de guerre Gédéon Kyungu le 28 mars dans plusieurs villes du Haut-Katanga dont Lubumbashi. Une trentaine de personnes avait été tuées dans ces échauffourées.

Au terme de cette mission, le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur a aussi annoncé plusieurs mesures.

En ce qui concerne les FARDC :

La poursuite des enquêtes de la justice militaire pour déterminer les responsabilités pour ce qui est arrivée.

La permutation des unités et de tous les militaires ayant fait plus de 5 ans de service dans le Haut-Katanga.

Pour la Police nationale congolaise :

L’organisation et intensification des opérations de police conformément à la cartographie de la criminalité de la ville de Lubumbashi appuyée par des éléments des forces armées.

L’évacuation des policiers accusant des carences en formation vers des centres d’instruction à Kinshasa,

La permutation des officiers ayant fait plus de 5 ans et ceux, sans affectation vers d’autres province.

La permutation interprovinciale des groupes mobiles d’intervention

La poursuite des enquêtes par la justice militaire pour déterminer les responsabilités,

Le renforcement des capacités opérationnelles du ‘’CCO’’ pour combattre la criminalité urbaine.

Le 28 mars dernier, Les miliciens Bakata Katanga du seigneur de guerre Gédéon Kyungu Mutanga se sont manifestés dans plusieurs villes de l’ex-Katanga ; notamment à Lubumbashi, Likasi, Kasumbalesa et Kakanda. Selon plusieurs sources, une trentaine des personnes ont trouvé la mort au cours de ces manifestations et plusieurs autres blessées parmi les miliciens.

Une délégation gouvernementale s’est rendue samedi 4 avril à Lubumbashi pour mener des investigations sur ces manifestations.

L’équipe conduite par le vice-premier ministre chargé de la sécurité Gilbert Kankonde était  composée de près de quatre-vingts personnes en provenance de Kinshasa.

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