Beni : les policiers déployés dans les grandes artères interpellent 10 militants de l’UDPS

La Marche de l’UDPS contre l’entérinement par l’Assemblée nationale de la candidature de Ronsard Malonda a la tête de la CENI a été étouffée jeudi 9 juilllet 2020 à Beni dans le Nord-Kivu. Dix militants du parti présidentiel ont été interpellés, déplore le porte-parole de la sous-fédération de l’UDPS/Beni, Bora Uzima.

« Nous sommes déçus de constater que l’autorité a préféré déployer la police pour empêcher notre manifestation en brutalisant nos militants et la population qui est venue nous accompagner par solidarité. On n’avait même pas commencé avec la manifestation mais il suffisait seulement de voir quelqu’un qui porte l’uniforme avec les écrits de l’UDPS pour le prendre et le jeter directement dans la jeep avant même le début de la manifestation. C’est là qu’on a arrêté dix, et parmi les combattants arrêtés il y avait notre président fédéral monsieur Kasereka Sirika », a détaillé Bora Uzima.

Il a indiqué que les policiers du Groupe mobile d’intervention (GMI) qui étaient positionnés tôt le matin au Rond-Point ENRA, considéré souvent comme point de départ de toutes les manifestations dans la ville de Beni, ont empêché les militants de l’UDPS d’emprunter le boulevard Nyamwisi.

Un groupe de manifestants s’est toutefois rendu à la mairie pour remettre le mémorandum a l’autorité urbaine avant d’obtenir la libération de certains d’entre eux, arrêtés par la police.

« Mais on avait quand même décidé d’aller jusqu’à la mairie parce que c’était la chute de notre manifestation, bien que nous ayons été escortés par la police, pas comme des manifestants mais presque comme des otages. Et nous avons lu et déposer notre déclaration politique », a ajouté Bora Uzima.

Selon lui, après la mairie, les militants de l’UDPS sont descendus à la police pour demander la libération de leur président fédéral et d’autres combattants qui étaient arrêtés.

« Chose qui est déjà faite et nous sommes déjà à la permanence », a relaté M. Uzima.

Le journaliste indépendant Georges Musubao qui couvrait cette manifestation a été brièvement interpellé par la police avant d’être relâché. Selon des témoins, il lui a été reproché d’avoir filmé la scène de l’arrestation des militants de l’UDPS.

Lire aussi sur radiookapi.net: