Les victimes des inondations causées par les fortes pluies du mois d’avril 2020 à Uvira (Sud-Kivu) demandent l’intervention du gouvernement central dans les travaux de curage des rivières. Ces rivières étaient à l’origine des dégâts énormes et de pertes en vies humaines pendant la catastrophe.
Pour ce faire, plusieurs dizaines de ces sinistrés sont descendus mardi 14 juillet dans la rue pour une marche pacifique dispersée par la police. Leurs représentants ont tout de même réussi à présenter leurs doléances au secrétariat de la mairie d’Uvira.
Le premier groupe des manifestants a été dispersé au pont Kavimvira. Tandis que le deuxième groupe a été arrêté net au pont Mulongwe par des tirs de sommation. Jusqu’à midi, les éléments du groupe mobile d’intervention de la police étaient visibles sur certains lieux stratégiques de la ville pour éparpiller tout attroupement des jeunes.
Cette marche dite pacifique a été soutenue par la nouvelle société civile congolaise.
Son président, André Byadunia explique les principales revendications :
« Nous demandons à la mairie de faire le draguage de sable dans toutes les avenues de la commune de Mulongwe. Mais pour le gouvernement central nous demandons le curage et le lotissement des sinistrés qui sont encore dans des écoles ».
Le petit groupe des représentants des sinistrés s’est entretenu avec le commandant de la police district d’Uvira, le colonel Gilbert Serushago qui a réussi à apaiser les esprits surchauffés.
En marge de cette manifestation, d’autres représentants des sinistrés ont pris part ce même mardi à une rencontre d’évaluation des besoins des communautés avec une mission de protection civile Sud-Kivu.
L’équipe réfléchit sur un programme des projets à long terme et qui bénéficieront également aux sinistrés d’Uvira, de la plaine de la Ruzizi et de Baraka.
