Nomination au sein de l'armée et la justice : le FCC encourage le premier ministre dans sa démarche d’en savoir davantage auprès du chef de l’Etat


Dans un communiqué publié mardi 21 juillet à Kinshasa, à l’issue de la conférence des présidents du Front Commun pour le Congo (FCC), ce regroupement politique partenaire de la plateforme CACH au sein de la coalition au pouvoir encourage le premier ministre dans sa démarche d’en savoir davantage auprès du chef de l’Etat, sur ce qu’il qualifie de grave situation ayant conduit le vice premier ministre et ministre de l’intérieur à  contresigner des actes de haute portée juridique tels, les nominations. Prérogatives reconnues pourtant constitutionnellement au premier ministre qui, de surcroit était sur le territoire national. 

La plateforme de l’ancien Président Joseph Kabila crie à des violations intentionnelles et récurrentes de la constitution et des lois du pays.

Le FCC indique que l’intérim du vice-premier ministre et ministre de l’intérieur ne se limitait qu’au traitement des affaires courantes. Il déduit donc que le projet de ces ordonnances étaient bel et bien programmées plusieurs mois auparavant. Aucune urgence ne justifie le contreseing d’un intérimaire non habileté fustige le Front Commun pour le Congo. Il relève ici la violation des articles 72 et 92 de la constitution.

Autre acte répréhensible regrette le FCC, c’est que toutes ces ordonnances n’ont pas été proposées par le gouvernement, même pas par l’assemblée générale du conseil supérieur de la magistrature, non délibérées en conseil de ministres et pas même des consultations du conseil supérieur de la défense. Une violation manifeste des articles 81 et 82 de la constitution ainsi que de l’article de la loi fixant fonctionnement et organisation du conseil supérieur de la magistrature.

Les remplacements de certains membres de la cour constitutionnelle sont également désapprouvés par la famille politique de Joseph Kabila qui condamne par ailleurs la violation du siège de la cour constitutionnelle par des agents de l’ANR.

Pour le Front Commun pour le Congo tous ces actes sont de nature à replonger la RDC dans une crise aux conséquences incalculables. Ainsi attire-t-il l’attention de la communauté tant nationale qu’internationale quant à la responsabilité des dérives qu’il relève.

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