Un mort dans des incidents entre habitants de deux villages à la limite entre le Kasaï-Central et le Kasaï-Oriental

Des incidents ont éclaté mardi entre les habitants de la localité Tshimpanga au Kasaï-Central et ceux de la localité de Lembalemba au Kasaï-Oriental. Le ministre de l’Intérieur du Kasaï-Central, Tharcisse Kabatusuila, qui le révèle ce jeudi 3 septembre à Radio Okapi fait état d’une personne tuée et de quatre blessés.

Les circonstances de ces incidents ne sont pas clairement connues pour le moment. Mais M. Tharcisse Kabatusuila parle d’une incursion des habitants de Lembalemba dans les champs des habitants de Tshimpanga.

Alors que plusieurs témoignages font état d’un conflit de limite entre les deux provinces, le ministre écarte cette hypothèse et évoque, sans plus de détails, «un problème économique».

«Le mardi à 9 h, 9h30, nous avons été informés qu’il y a eu une incursion de nos frères du Kasaï-Oriental dans les champs de la population de Tshimpanga au Kasaï-Central. Et à l’issue de cette attaque, on déplore la mort d’un jeune homme d’une vingtaine d’années qui a été décapité. Il y a également quatre blessés», explique M. Kabatusuila.

A en croire le ministre, les personnes qui ont fait incursion dans les champs de Tshimpanga étaient armées de calibres et d’armes blanches.

S’il dit connaître les raisons de cet incident- qui n’est pas le premier du genre dans le secteur-  Tharcisse Kabatusuila fait savoir qu’il compte en parler en priorité au gouverneur intérimaire du Kasaï-Central, actuellement en séjour à Kinshasa.

«Généralement, les gens prétendent qu’il s’agit des problèmes de limite. Non. Nous avons eu des révélations dont nous réservons la primeur à l’autorité provinciale parce qu’il s’agit d’un problème purement économique qui crée la jalousie entre les deux populations», explique le ministre.

Pour l’heure, il dit que la priorité est au retour à la paix.

«Pour le moment, nous nous occupons de l’instauration de la paix entre les deux populations. C’est ainsi que nous avons envisagé d’envoyer un groupe mixte de policiers et de militaires qui vont se rendre sur terrain et qui vont rétablir la paix entre des deux peuples qui sont d’ailleurs frères», annonce le ministre. 

Au lendemain de ces incidents, plusieurs sources avaient parlé d’une dispute de terrain de culture entre les deux villages. Un différend qui opposerait les deux parties depuis plusieurs années.