RDC : les pygmées appellent à la sécurisation des concessions forestières reconnues comme leurs propriétés foncières

Cinq concessions forestières reconnues comme propriétés foncières des peuples autochtones pygmées de la RDC seront bientôt sécurisées et protégées. Le président du conseil d’administration du Réseau des populations autochtones et locales pour la gestion durable des écosystèmes forestiers, Joseph Itongwa, l’a annoncé mercredi 9 septembre, en marge d’un atelier organisé à Kinshasa par Caritas Congo dans le cadre d’un projet soutenu également la Banque mondiale.

M. Itongwa estime que la sécurisation des terres où habitent les peuples autochtones apporte aussi un gain du point de vue de la protection de l’environnement :

« La sécurisation des espaces traditionnels des peuples autochtones, c’est très important. Vous savez, les pratiques traditionnelles des peuples autochtones liées à la conservation, liées à la gestion des forêts, c’est sur un territoire. Si ces territoires où habitent ces peuples autochtones sont sécurisés, c’est-à-dire que, on va bénéficier de tous les apports et pratiques des peuples autochtones liés à la conservation. Ça c’est un acquis qu’on peut retenir. Et bientôt, Caritas va lancer, à travers ce projet, déjà l’exécution des micro-projets sur le terrain. Il y a déjà quatre micro-projets, il y a d’autres qui seront lancés dans les différents territoires à hauteur, pas moins de 50 000 dollars pour une communauté, pour divers besoins : petit élevage, la scolarisation, l’alphabétisation, mais aussi la promotion des activités génératrices des revenus, et aussi l’appui aux métiers. Ce sont ceux qui ressortent de la base. »

Trois concessions des terres des peuples autochtones concernées et déjà identifiées sont situées dans les territoires de Mueka (Kasaï), Kiri (Mai Ndombe) et Mombassa (Ituri). Les deux autres sont à identifier à Biko (Equateur) et à Walikale (Nord-Kivu).