Mbuji-Mayi : des agents « auxiliaires » de la MIBA réclament leur recrutement

L'hôpital général de référence de Bonzola à Mbuji-Mayi a connu quatre jours d'agitations et des troubles perpétrés par les personnes appelées « auxiliaires en service » par la Société Minière de Bakwanga (MIBA). Ces personnes sont celles qui prestent plus de 15 ans comme journaliers sur les différents chantiers de la MIBA, en attendant la régularisation de leur situation professionnelle.

Depuis le lundi dernier, ces auxiliaires manifestent à l'hôpital Bonzola contre le début d'un processus de recrutement de nouvelles personnes n'étant pas de leur groupe.

Pour manifester leur mécontentement, ils se sont décidés de perturber la procédure médicale exigée avant l'embauche. C'est ainsi qu'ils se présentent chaque jour depuis lundi dernier au service de la médecine du travail, devant le laboratoire et aux pavillons de la médecine interne homme-femme, à la recherche de ces personnes recommandées pour le recrutement.

« Nous, on a travaillé à la MIBA depuis plusieurs décennies. La MIBA nous a donné des documents soi-disant que ‘la société est en faillite, attendez dès que la société sera relancée, on va vous engager’. Subitement, on a vu la MIBA engager les gens dans d'autres services, par   exemple à l'hôpital, a l'enseignement, même au polygone. Mais aujourd'hui, la MIBA a engagé les gardes miniers », a décrié un des manifestants, Mukadi Kadima.

Malgré cela, ces personnes disent toujours garder leurs maisons à la cité MIBA et poursuivre leurs prestations dans la société.

Selon Mukadi Kadima, la MIBA a engagé d'autres gens, « 50 personnes à la place des auxiliaires de la surveillance. Nous sommes sûrs, ils sont ici à l'hôpital Bonzola. Nous les avons trouvés ici au niveau de la médecine du travail. On les a éparpillés dans d'autres services. C'est ainsi qu'on a dit ‘NON, NON’, ce sont des gens ramassés par la haute direction de la MIBA. Nous demandons que la MIBA nous engage, conformément à sa lettre de 2004. »  

Du côté de l'entreprise minière, le directeur des ressources humaines affirme cependant que quelques noms des auxiliaires en service figurent aussi sur la liste envoyée pour les examens médicaux à l'hôpital Bonzola. Il parle plutôt d'une « main noire qui commandite les actions tendant à perturber la quiétude des malades et du personnel médical de Bonzola. » Il leur demande de prendre de patience.

 

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