RDC : le BCNUDH a documenté 669 violations des droits de l’homme au mois d’août 2020

 Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo (RDC) a présenté à la conférence de presse bimensuelle des Nations Unies, de mercredi 30 septembre, les principales tendances des violations des droits de l’homme en 2020.

Sa note indique que près de 93% des violations documentées en août 2020, ont été commises dans les provinces affectées par les conflits en RDC (621 violations) et ont entrainé la mort d’au moins 274 civils, dont 52 femmes et 27 enfants.

A l’instar du mois de juillet, les combattants des groupes armés sont les principaux responsables des violations commises dans ces provinces (61%).

La majorité des violations et atteintes a de nouveau été enregistrée dans la province du Nord-Kivu (317 violations, soit 51% des violations commises dans ces provinces), suivie de l’Ituri (114 violations), du Tanganyika (63 violations) et du Sud-Kivu (57 violations).

Des décès en détention

 Le BCNUDH renseigne qu’il continue de documenter des décès en détention. Au cours du mois en revue, au moins 16 détenus de sexe masculin sont décédés de maladie ou malnutrition soit dans des maisons d’arrêt ou dans des cachots de la PNC.

Les conditions de détention, le manque de ressources pour subvenir aux besoins alimentaires et à la santé des détenus constituent les raisons principales de ces décès. A titre d’exemple, les 24 et 28 août 2020, à Goma, dans la province du Nord-Kivu, deux hommes de 58 et 71 ans, sont décédés dans la prison centrale Munzenze où ils étaient détenus. L’un d’eux est décédé trois jours après son admission à la prison à la  suite de mauvais traitements subis sur les lieux d’un meurtre qu’il était accusé d’avoir commis. Quant au second, il était poursuivi pour viol d’enfant par le parquet de grande instance de Goma et serait mort de malnutrition.

Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme a également  mené des activités de sensibilisation et renforcement des capacités au profit des acteurs dans le domaine des droits de l’homme. Au moins 831 personnes dont 395 femmes et 5 personnes vivant avec un handicap ont bénéficié des dites. Parmi les thématiques abordées figuraient: le respect des droits de l’homme dans la gestion de l’ordre public; les mesures de protection des victimes et des témoins, la procédure pénale et le droit pénal congolais et la lutte contre la pandémie de la Covid-19.