La confusion a régné mercredi 30 septembre, à l’assemblée provinciale du Sud-Ubangi, lors de l’ouverture de la session de septembre. A la base, le bicéphalisme qui caractérise cet organe délibérant. Le président contesté par ses pairs et réhabilité par la cour constitutionnelle, en janvier dernier a présidé la cérémonie d'ouverture avec les officiels de la province. Des heures après, le vice-président, qui a le soutien de la majorité des élus, a aussi présidé une autre cérémonie.
Selon des sources du gouvernorat, il y a eu double cérémonie d’ouverture de session budgétaire le mercredi 30 septembre à l’hémicycle du Sud-Ubangi, à Gemena. L'avant-midi, le président contesté John Degbalase a ouvert la session en présence de l’exécutif et du comité provincial de sécurité. La société civile et la notabilité étaient également de la partie.
John Degbalase a appelé ses collègues majoritaires « à enterrer la hache de guerre » et à mettre fin au climat malsain qui paralyse leur institution. Ce qui leur permettra, de bien contrôler l'exécutif provincial, afin qu’il réponde aux vrais besoins et aspirations de la population.
Il a exigé au gouvernement provincial « le respect des prévisions budgétaires et de la reddition des comptes » avant l'adoption du budget 2021.
Le vice-président, lui, a présidé une autre ouverture dans les après-midi, avec le groupe des députés provinciaux dit G17. Antoine Bokumu s’est d’abord opposé à l’arrêt de la cour constitutionnelle réhabilitant leur président, désavoué pour incompétence.
Il a fait savoir que son successeur sera élu au cours de la présente session, et qu’il devra sortir du territoire de Gemena, au regard du poids politique de cette entité.