Haut-Katanga : la CNDH demande le transfèrement des femmes détenues victimes de viols de la prison de la Kasapa

La situation qui prévaut à la prison de la kasapa à Lubumbashi demeure préoccupante. Ce constat a été fait par une équipe de la commission nationale de droit de l'homme  après sa visite jeudi 8 octobre dans cette maison carcérale. Selon cette structure, les femmes victimes de viols massifs au sein même de la prison plaident pour leur transfert vers une prison sûre où elles peuvent être en sécurité.

Selon le coordonnateur provincial de la commission nationale de droit de l’homme, Joseph kongolo, les stigmates de la violence des soulèvements répétés  des prisonniers  sont encore visibles. La plupart des bâtiments ont été incendiés.  Les dossiers partis en fumés. Les ordinateurs, imprimantes et autres fournitures de bureaux ont été calcinés. Les murs de la prison sont défoncés. La nourriture pillée et même incendiées.

Les habits, les mousses et les biens des détenus ont été brulés. La plupart des prisonniers passent la nuit dans la cour s’exposant à toutes  les intempéries. Il y en qui ont rassemblé quelques tôles pour se fabriquer des logis de fortunes dans la même cour.

Si  cette prison vit un calme précaire ces deux derniers jours, les prisonniers qui le peuvent exercent des petites activités commerciales.

Les femmes pour leur part, se sont déplacées vers le temple de l’église protestante, dans la même enceinte ou elles dorment a même le sol. Celles qui ont été violées vivent encore sous le choc et sont traumatisées.  C’est le cas de la jeune fille d’environ 18 ans qui a été victime d’un viol massif. Cette dernière passe le clair de son temps couchée faute des soins appropriés.

D’après celles qui la côtoient, son mal est encore plus dur lorsqu’elle voit ses bourreaux se promener dans la cour. Elle, comme les autres femmes souhaitent être déplacées vers un autre lieu de détention.

Le coordonnateur provincial de la commission nationale de droit de l’homme, Joseph kongolo, après sa visite  dans cette maison carcérale  a demandé le transfert de toutes ces femmes ailleurs.

« Il faut déplacer les femmes présentes vers une autre prison par exemple la prison de Boma, à Likasi pour que ça puisse les aider sur le plan psychologique et sur le plan logistique », a-t-il soutenu.

Plus de la moitié des pensionnaires de cette prison sont encore des prévenus.

 

 

 

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