RDC : des ex-combattants non-cantonnés créent l’insécurité à Lubero

Les acteurs de la société civile dénoncent la montée de l’insécurité faute d’encadrement des ex-combattants ayant quitté la brousse et qui se retrouvent dans la communauté a Lubero (Nord-Kivu). Plusieurs cas de violations des droits de l’homme sont enregistrés impliquant ces derniers. Les acteurs de la société civile plaident pour l’accélération du processus de cantonnement de ces ex-combattants, qui constituent une menace pour la communauté.

Les organisations de la société civile de la partie sud du territoire de Lubero dénoncent la multiplication des cas de violations des droits de l’homme. Des combattants favorables à la démobilisation et abandonnés à eux-mêmes, faute d’encadrement conséquent, sont mis en cause.

Ces derniers sont pointés du doigt comme étant les auteurs des tracasseries et exactions sur la population dans la région. Le cas récent est celui du kidnapping des quatre civils, orchestré par ces ex-combattants à Mapeera, dans la région de Kayina.

La société civile locale demande que le processus de cantonnement soit accéléré pour que ces ex-combattants soient pris en charge. Le coordonnateur de l’organisation Jeunes Ambassadeurs de la paix et du développement de la RDC à Kanyabayonga, Disciple Makasi, explique :

« Les combattants venaient se rendre et immédiatement, ils sont insérés dans les communautés. Et juste à leur arrivée, il y a pas mal des violations communautaires qui ne cessent de s’enregistrer. Je voulais parler par rapport à leur encadrement dans des activités à impacts durables, soit dans des activités purement de développement. C’est sans doute qu’une personne qui a porté l’arme pendant cinq ans, dix ans et on le met directement dans la communauté comme ça sans rien, loin de l’accompagnent psychologique, socio-économique, les risques sont grands. »   

Il demande également aux partenaires du gouvernement  engagés dans le désarmement, démobilisation et réinsertion des combattants de s’impliquer dans ce processus pour que la population de la partie sud du territoire de Lubero soit épargnée des menaces de ces ex-miliciens. 

 

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