RDC : les victimes des guerres de Kisangani réclament toujours réparation

Les victimes des guerres de Kisangani ont adopté vendredi 23 octobre dix actions prioritaires à mener en vue d’exiger les réparations pour les dégâts matériels et humains subis lors de différentes guerres enregistrées dans cette ville de la Tshopo pendant la période de la rébellion.

Les actions à mener se résument notamment en la campagne d'érection des monuments en mémoire des victimes, les pétitions pour la mise à l’écart des autorités et autres responsables impliquées dans les atrocités commises au Congo, en général, et dans la ville de Kisangani, en particulier.

« On parle rapport Mapping, on parle de réhabilitation, on parle de tout, il faut que les victimes parlent. Alors, ce plan consiste à aider les victimes à s'exprimer, à s’organiser, à se manifester et à agir pour leurs intérêts et l’intérêt communautaire dans le cadre de la lutte contre l’impunité et la réparation en faveur des victimes de graves atrocités qui ont été commises au Congo et particulièrement dans la ville de Kisangani », a expliqué Dismas Kitenge Senga, le président du Groupe Lotus, une organisation de défense des droits humains.

Les victimes des guerres s’en réjouissent et espèrent que leurs actions seront bénéfiques. Il en est de même du professeur Norbert Ngoyi Mwepu et chercheur en culture de la paix.  

« Je crois que ça permet aux victimes de parler, de s'adresser au public. A la communauté internationale, nous espérons que ça va corroborer aussi notre point de vue. En principe, il y a eu un peu de léthargie de la communauté internationale par rapport aux victimes et aussi un peu de la part du gouvernement par rapport aux réclamations et revendications qu’il faut leur dédommager », a-t-il estimé.

Afin d’éviter les improvisations, le Groupe Lotus conseille aux victimes des guerres à mettre en place un comité préparatoire chargé de faire l’évaluation des dommages et intérêts subis.  

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