Goma : la résolution 1325 de l'ONU connait des avancées significatives, selon les femmes

La Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations unies connait des avancées significatives, en dépit de quelques défis qui restent à relever. C’est l’évaluation faite par une vingtaine de femmes membres de partis politiques, d'associations féminines et de la société civile du Nord-Kivu lors d’une journée de réflexion organisée jeudi 5 novembre à Goma, par le Bureau Genre de la MONUSCO.

Cette rencontre marque la commémoration du 20ème anniversaire de cette Résolution adoptée le 31 octobre 2000, par le Conseil de sécurité de l’ONU.

La Résolution 1325 insiste sur 3 aspects: la participation des femmes à tous les niveaux de prise de décisions dans les institutions, la protection des femmes dans les situations de conflit armé et tout l’arsenal concernant la prévention.

Au cours de cette journée, certaines femmes reconnaissent un pas géant marqué dans sa mise en œuvre, 20 ans après son adoption. D’autres par contre estiment, que la Résolution n’a pas produit des résultats escomptés par rapport aux ententes de la femme du Nord-Kivu, 20 ans après.

“ On ne saura pas dire que les piliers de cette résolution ont été vraiment mis en application au Nord-Kivu particulièrement. Parce que dans ces piliers, il y a la prévention, la protection et la participation. Par rapport à la protection, il y a encore aujourd’hui des femmes qui subissent des atrocités, des violences et des violations. Aujourd’hui, on ne sait pas si ces femmes sont vraiment protégées dans ce sens. Est-ce que vraiment la femme profite de cette prévention ? non ! Allez dans des villages, et vous allez vous rendre compte de ce que les femmes traversent aujourd’hui. C’est vraiment catastrophique, si on regarde le volet protection et prévention de la femme et de l’enfant. Et si on prend le pilier participation, en tout cas, il y a encore une faible participation des femmes dans les instances de prise de décisions », a indiqué Isabelle Pendeza, vice-présidente du collectif des Associations Féminines pour le Développement (CAFED).

Pour ces femmes, beaucoup de défis restent encore à relever quant à la mise en œuvre de cette résolution.

Elles recommandent l’implication active de la femme, même au niveau de la base et que les femmes soient réellement les vraies actrices de cette résolution.

Lire aussi sur radiookapi.net: