Sud-Kivu : le réseau local de protection des civils dénonce la recrudescence des enlèvements à Uvira


Le réseau local de protection des civils, (RLPC) tire la sonnette d’alarme sur les cas de kidnapping des civils dans les moyens et hauts plateaux ainsi que dans la plaine de la Ruzizi, en territoire d’Uvira.

Dans un entretien accordé mardi 17 novembre à Radio Okapi, le secrétaire exécutif de ce réseau, Yves Ramazani wa Ramazani, indique que 7 personnes ont été enlevées en l’espace de deux jours dont cinq femmes parmi les victimes. Ce dernier incident s’est passé dans le groupement de Bijombo samedi 14 novembre :

« Depuis début novembre jusqu'au 16, nous venons de comptabiliser 13 personnes déjà enlevées dont trois à Fizi et dix dans le territoire d’Uvira. Celui d’hier 15 novembre, deux personnes dont un homme et une femme ont été kidnappées. Ils quittaient le village de Ndunda et se rendaient vers le village de Kimuka. Ils étaient à bord d’une moto. Malheureusement ils sont tombés dans une embuscade tendue par des porteurs d’armes présumés Maï-Maï dans la plaine de la Ruzizi. Emportés dans la brousse, jusqu’aujourd’hui on n’a pas de traces de ces deux personnes. Dans les hauts plateaux d’Uvira, on a aussi enlevé cinq femmes qui vivaient dans le camp de Bijombo. Ces personnes partaient à la recherche de la nourriture dans le village de Kangwe. Malheureusement ils sont tombés dans une embuscade tendue par des présumés Gumino. Ces femmes ont été molestées, elles ont été libérées le soir du même jour du 14 novembre. »

Le secrétaire exécutif de ce réseau, Yves Ramazani wa Ramazani demande, par ailleurs, aux autorités civiles et militaires d’initier de mécanisme efficaces de protection des civils en vue de mettre fin à ces actes qu’il qualifie d’ignoble.

« Selon nos analyses, on a remarqué que c’est une façon de financer leurs groupes armés. Sauf le cas du 14 novembre où les femmes n’ont pas déboursé de l’argent. Mais pour d’autres cas dans la plaine de la Ruzizi et dans le territoire de Fizi, après l’enlèvement les bourreaux commencent à demander de l’argent auprès des victimes enlevées. Vraiment c’est un problème très sérieux par rapport à la population civile. Les bourreaux seraient en connivence avec certains personnes dans certains villages », a-t-il indiqué.

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