Nord-Kivu : un calme apparent à Nyabiondo, après des affrontements entre armée et miliciens

Un calme apparent s’observe, depuis la matinée de lundi 30 novembre, dans la région de Nyabiondo, Bukombo et environs, dans la localité de Kishonja, dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu. Cette tranquillité est visible, après des violents affrontements signalés, la veille, entre les FARDC et l’APCLS de Janvier Kalahiri. 

Un élu provincial de la région, Alexis Habunga, indique qu’il s’agissait des opérations menées par les FARDC dans différentes localités notamment Kinyumba, Kikomo,Byalinga et Lwibo.  

Ces échanges des tirs auraient occasionné encore un déplacement massif de la population. 

« La population de toutes ces agglomérations, et même du quartier Katale de Nyabiondo, a fui et elle est allée se concentrer au centre de santé de Nyabiondo où la population estime avoir une petite protection », indique Alexis Habunga. 

Il déplore que des opérations militaires se déroulent dans une agglomération comme la cité de Nyabiondo, et appelle les FARDC à respecter le droit humanitaire. 

« Nous sommes en train de demander aux FARDC de tout faire pour respecter le droit humanitaire pendant ces opérations, de mettre l’homme au centre de leurs activités parce qu’on ne peut pas mener les affrontements dans une cité où vit paisiblement la population. Ce soir, on signale les affrontements dans la cité de Nyabiondo, où vit la population. nous appelons au commandant FARDC qui est dans la zone, de tout faire pour mettre la population à l’abri de ce danger, et à l’autorité provinciale qui a la charge de gérer les services de sécurité de tout faire pour renforcer les effectifs des militaires dans la zone, pour que les militaires parviennent à mater les rebelles et mettre la population à l’abri (…) », a proposé le député Habunga. 

Cette question de mener des opérations militaires en pleine cité était également au centre d’un échange, lundi 30 novembre à Goma, entre le gouverneur de province, Carly Nzanzu Kasivita, et les notables de la communauté Hunde de Masisi.  

Ces derniers ont également dénoncé la dégradation de la situation, ce qui est à la base de la paralysie des toutes les activités.  

Radio Okapi a tenté en vain de joindre le porte-parole de l’armée pour sa réaction. 

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