La Ligue de la zone Afrique pour la défense des droits des enfants et élèves (LIZADEEL) s'insurge contre la pratique de la prise en charge des enseignants par les parents, dans certaines écoles publiques du Tanganyika. Son coordonnateur de la zone Nord-Katanga, Jacques Kichasa l’a dénoncé lundi 14 décembre, appelant toutes les parties au respect de la Constitution en matière de la gratuité de l’enseignement.
Il rappelle que la prise en charge des enseignants reste du ressort du gouvernement :
« Nous, au niveau du Tanganyika en particulier et le Nord-Katanga en général, nous disons non à la prise en charge des enseignants par les parents. Au Tanganyika spécifiquement, nous sommes sans ignorer que c’est une province particulièrement qui est frappée par des conflits intercommunautaires et qui ont fait à ce que plus de 40 000 enfants soient hors système scolaire. Et aujourd’hui, le gouvernement prend sa responsabilité pour faciliter à ce que tous ces enfants accèdent à l’éducation, mais nous voulons mettre les bâtons dans la roue.»
Jacques Kichasa a par ailleurs fustigé le comportement de certaines écoles qui exigent les frais aux élèves avant de passer les preuves du premier trimestre.
« J’évite ici de vous citer les noms des écoles, parce que ça risque de frustrer. Mais j’ai deux enfants dans une école, l’un est en 4e et l’autre en 3e année primaire. Ils sont venus me demander 10 000 Francs congolais (5 USD) chacun, et c’est une obligation avant qu’ils passent les épreuves, il faut payer, ce sont les frais des enseignants », a-t-il relaté.
Jacques Kichasa a singnifié que l’équipe de la LIZADEEL a rencontré la ministre provinciale de l’Education du Tanganyika pour déposer son mémorandum, pour fustiger cette pratique.
« Quelqu’un qui veut marcher sur la Constitution n’a qu’à récolter son sort », a prévenu le coordonnateur de la LIZADEEL/Nord-Katanga, Jacques Kichasa.
